Attitude Mustapha a vu son affaire traîner en longueur. Un huissier de justice lui a promis de résoudre son problème moyennant 50 000 DA. Mustapha n?a plus le sourire depuis que son différend avec son locataire de nationalité étrangère hante ses nuits. Ce dernier le traîne, depuis une année, devant les tribunaux. Père de famille, Mustapha a loué le rez-de-chaussée de sa villa, située à Alger, à cet étranger pour usage commercial et ce pour une durée de 23 mois. Deux ans après, et avant que le contrat n?arrive à expiration, Mustapha, par précaution, s?adresse à un huissier de justice pour que ce dernier somme l?étranger de quitter les lieux aux délais fixés par le contrat. «Document à l?appui, j?ai tout expliqué à cet homme de loi. Au départ, il m?a dit qu?il établirait juste une sommation pour que mon locataire libère les lieux. Il m?a demandé en guise de paiement 50 000 DA», raconte-t-il, d?une voix troublée. «Une fois sur place, l?huissier change subitement de cap et refuse d?établir la sommation. Car l?étranger a justifié sa situation avec de faux documents. Aujourd?hui, j?assume les conséquences de son manque de sérieux. L?affaire traîne encore en justice, alors que tout devrait être réglé. Et depuis qu?il a pris l?argent, il s?est éclipsé. Il n?a plus donné signe de vie», se lamente-t-il. Le malheureux père, ne voyant aucune solution venir, décide de déposer plainte contre le locataire étranger. L?avocate de Mustapha demande alors à l?huissier de justice d?établir à son client un bon prouvant qu?il a bel et bien reçu les fameux 50 000 DA. Mais celui-ci refuse. «J?ai passé une année sans que mon loyer soit payé et avec toutes les difficultés que cela m?a causé.» Puisque cet étranger a profité de ses connaissances pour se venger. Commencent alors les intimidations. Le locataire a invité des inconnus à veiller tard dans la nuit dans mon local. «Je me suis plaint souvent à la police pour coups et insultes, coupures d?électricité. Pourtant, il est resté imperturbable», ajoute-t-il. Il y a deux mois à peine, la justice a tranché. Le locataire «ingrat» doit quitter les lieux. Mais celui-ci promet de revenir, car il a déjà déposé plainte contre la famille de Mustapha pour coups et blessures. Ce qui devait être une simple affaire d?expulsion se transforme en une véritable affaire de justice. Si l?huissier s?était contenté de faire son travail, les choses n?auraient jamais atteint ce stade.