Trafic - Neuf individus sont impliqués dans cette affaire de détournement de logements. Ils sont accusés d'escroquerie et de vol qualifié. Ce réseau d'escrocs a été démantelé à la suite des plaintes de plusieurs citoyens. Les membres du réseau ont été arrêtés et présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed et leur procès a été programmé pour le 9 janvier prochain. Parmi les accusés il y a lieu de citer, entre autres, un agent de l'état civil de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre, deux vigiles de la même APC, un agent chargé de l'enregistrement des dossiers et des demandes de logements sociaux et sociaux participatifs, une femme qui travaille comme agent chargé des enquêtes sociales diligentées pour dresser les listes des personnes devant bénéficier d'un logement, toutes formules confondues. Parmi les accusés figurent également un agent du ministère des Affaires religieuses, une avocate agréée à la cour d'Alger et d'autres accusés. Tous les accusés comparaîtront mercredi prochain devant le tribunal correctionnel Abane-Ramdane de Sidi M'hamed d'Alger pour répondre des chefs d'inculpation de constitution de réseau de malfaiteurs en vue de préparer et monter un plan pour commettre un délit, faux et usage de faux, d'abus d'influence, de participation dans la falsification de documents administratifs importants, mauvais usage d'une fonction et enfin usurpation de fonction. Il est indiqué dans l'énoncé de l'arrêt de renvoi établi par la chambre d'accusation que les mis en cause dans ce dossier ont constitué une association de malfaiteurs en vue d'escroquer des citoyens en utilisant des documents falsifiés, usant de l'influence de leurs complices occupant des postes d'avocat, d'agents communaux, de cadres de ministère et autres. Les mis en cause ont exploité la convoitise de citoyens animés par le besoin de bénéficier d'un logement. Les accusés promettaient des logements à leurs victimes contre des sommes allant de 80 à 170 millions de centimes pour chaque dossier enregistré. L'argent remis aux membres du réseau avait pour contrepartie l'élaboration de certificats de résidence établis par la municipalité d'Alger-Centre avec la complicité de certains agents au niveau de cette administration locale. Les individus qui ont bénéficié de ces certificats de résidence ne sont pas en réalité des résidents de la commune d'Alger-Centre et que de la sorte ils n'ont pas droit à ce certificat et encore moins de bénéficier d'un logement, quelle que soit la formule. Les logements sont destinés aux citoyens habitant la commune d'Alger-Centre. Certains membres du réseau se chargeaient de classer les dossiers des demandeurs illégitimes de logement sous les numéros de série de dossiers classés en 2007, ce qui leur conférait la priorité dans la distribution des logements. Ces dossiers étaient envoyés systématiquement à une personne légalement chargée de diligenter des enquêtes sociales pour déterminer les souscripteurs devant réellement bénéficier d'un logement. La personne en question est accusée d'indiquer de fausses données sur la situation sociale de certains souscripteurs, avant de déposer les dossiers sur le bureau des agences chargées de l'élaboration des listes de bénéficiaires de logement.