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Roman / «La terre et le sang»
Bientôt sur les planches
Publié dans Info Soir le 21 - 01 - 2013

Projet - Le théâtre régional de Tizi Ouzou compte produire une pièce théâtrale adaptée du roman de Mouloud Feraoun : La terre et le sang.
C'est le metteur en scène Hama Meliani qui prendra en charge ce travail d'adaptation en collaboration avec Mohamed Yermache. C'est ainsi que pour la première fois une œuvre de Mouloud Feraoun sera montée sur les planches.
S'exprimant sur ce projet, Hama Meliani dira : «L'adaptation sera originale, spécifique, parce qu'à travers l'adaptation, j'aime évoquer l'Algérien, parler de sa réalité, de ses souffrances et des injustices qu'il subissait pendant la colonisation. Il est vrai que la langue française est très belle et riche. Seulement, dans mon cas, j'ai choisi sciemment l'œuvre La terre et le sang de Mouloud Feraoun par rapport à ma passion inconditionnée du domaine du théâtre. Donc, peu importe la langue parlée, le théâtre m'habite. Ce texte est universel. Mieux encore, cette œuvre s'adapte aux sociétés actuelles.»
Hama Meliani, pour qui l'œuvre de Mouloud Feraoun revêt une spécificité particulière, tant pour sa portée universelle que pour sa dimension humaine, souligne : «La spécificité de Mouloud Feraoun consiste dans cette force créatrice de passer de l'universel à la réalité algérienne. Il avait le talent d'algérianiser les pièces d'auteurs français. Il gardait l'ossature du texte, mais il inscrivait celui-ci dans un contexte authentiquement algérien.»
En effet, Mouloud Feraoun qui s'est distingué à travers une écriture dont la puissance, l'intensité, la portée et la profondeur faisait face à la stigmatisation de l'Algérien pendant la colonisation, a su traduire la réalité algérienne et porter son vécu dans ses écrits. Il a posé la question algérienne. Il a fait parler l'Algérien.
Et même si Mouloud Feraoun écrivait en français, cela ne voulait en aucun cas signifier qu'il était Français.
«Ecrire en langue française ne signifiait pas être Français, mais pour dire aux Français qu'il n'était pas Français, mais Algérien», dira Ahmed Bekelli qui a traduit La terre et le sang du français vers l'arabe, et de renchérir : «L'écrivain martyr a su traduire la réalité algérienne et porter son vécu dans ses écrits. Ainsi, il a posé la question algérienne en faisant parler l'Algérien. Mouloud Feraoun, à l'instar de ses contemporains, avait le choix, soit de se taire sur la condition des Algériens, soit d'écrire en français. Et il a choisi d'écrire pour parler de son algérianité. A travers son écriture, il a ainsi fait le choix d'écrire pour parler de son algérianité.»
Ahmed Bekelli, qui tient à préciser que, malgré la grande divergence d'opinion, l'auteur algérien avait un grand respect pour ses pairs et pour le métier d'écrivain, dira : «Mouloud Feraoun a lancé sa célèbre réplique : «J'écris en français, je parle en français, pour dire aux Français : je ne suis pas Français.»
Force est de constater le manque d'archives et de productions audiovisuelles sur le parcours et l'œuvre de Mouloud Feraoun. Ce qui est déplorable.
- La terre et le sang, paru pour la première fois à Paris aux éditions Le Seuil, raconte l'histoire d'Amer, un enfant du village de Kabylie, qui, à la recherche d'un travail, s'exile loin de sa terre, pendant une quinzaine d'années en France. Dans son exil, il est accueilli par une petite communauté d'hommes originaires du même village que lui. Il travaille dans les mines de charbon où son cousin meurt dans un accident au fond de la mine. Amer est accusé alors du meurtre. Même s'il parvient à se dédouaner auprès de ses compagnons en France, il n'en est pas de même au village. Après l'accident, Amer est fait prisonnier lors de la Première Guerre mondiale puis revient à Paris où il retrouve la fille cachée de son cousin décédé, fille issue d'une union illégitime entre ce dernier et une Française, Marie. Amer épouse Marie et tous deux décident de retourner s'installer au pays. Mouloud Feraoun se livre dans ce roman à une description de la culture et de la mentalité kabyles. On se retrouve totalement immergés au sein de la communauté villageoise.
Notons qu'une semaine culturelle nationale sur l'immense et remarquable œuvre de Mouloud Feraoun est prévue pour le mois de mars.


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