En dépit d'un dialogue engagé entre les représentants des travailleurs et les responsables de l'administration, la menace de recourir à une grève illimitée pouvant paralyser pour plusieurs jours le ministère des Affaires étrangères demeure omniprésente. Une telle option, annoncée une première fois à l'occasion d'une conférence de presse animée au début du mois par les membres du Syndicat autonome des personnels employés au ministère (Sapea), sera définitivement tranchée, mercredi. Le recours au débrayage a été déjà expliqué par les syndicalistes du Sapea comme étant «l'ultime option à même d'amener le ministère des Affaires étrangères à satisfaire une série de revendications d'ordre socioprofessionnel liées notamment à la gestion des carrières du personnel de cette institution ainsi qu'à la titularisation de 200 d'entre eux, employés en tant qu'agents contractuels». Mohamed Bencheikh, syndicaliste du Sapea, nous a fait savoir, hier, que cette menace d'une paralysie du MAE par une grève illimitée sera définitivement tranchée mercredi prochain au terme d'une rencontre de concertation entre les syndicalistes du Sapea et les agents du corps diplomatique et consulaire. En outre, le représentant du même syndicat nous a affirmé que les rencontres, ayant eu lieu jusque-là entre les membres du bureau exécutif du Sapea et les responsables du ministère des Affaires étrangères, y compris le ministre Mourad Medelci, n'ont pas pour l'heure abouti à une «réelle prise en charge efficace des doléances exprimées». Le bureau exécutif du Sapea a d'ailleurs adressé, hier, un autre communiqué à l'agence APS dont nous avons obtenu copie. Dans ce communiqué, il est dit clairement que l'attente des syndicalistes se traduit par «la mise sur pied d'un mécanisme permettant d'accéder à la satisfaction des revendications et préoccupations exprimées, accompagnée d'un calendrier de mise en œuvre et non pas une parodie de dialogue qui, en définitive, ne produit que des promesse creuses». Le bureau exécutif du Sapea, qui se dit «partisan d'un dialogue sincère et efficace, ne manquera pas de noter en outre «l'engagement de l'administration du ministère pour le maintien des canaux de communication». Sauf qu'un tel engagement, appuie encore le syndicaliste Bencheikh, demeure insuffisant tant les revendications exprimées n'ont pas eu d'écho favorable de la part des responsables du MAE.