Quarante experts français et italiens vont apporter leur appui et expérience pour une meilleure connaissance et appréhension du secteur agricole et du marché algérien. Cet apport interviendra dans le cadre d'un projet de jumelage entre l'Algérie et l'UE, lancé hier. Les experts européens ont exprimé leur volonté d'apporter leur savoir-faire pour monter un système d'information et de statistiques pour un observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l'Institut national de la recherche agronomique (INRAA) d'Alger. «La mise en place de cet observatoire devrait contribuer à l'appui de la politique du nouveau rural», a affirmé, pour sa part, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en présence de Marek Skolil, André Parant et Michele Giacomelli, respectivement ambassadeur chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, ambassadeur de France et ambassadeur d'Italie en Algérie. Selon Rachid Benaïssa, cet observatoire contribuera à assurer un meilleur suivi et accompagnement des différentes filières agricoles, notamment celles des céréales, des légumes secs, du lait, de la pomme de terre, de l'oléiculture et des dattes. Les deux premières filières concernées sont la pomme de terre et le lait, puis suivront d'autres filières selon un ordre de priorité, a t-il précisé. Il permettra aussi aux différentes directions du ministère de suivre l'avancement des programmes du renouveau rural et faciliter les travaux de recherche et les analyses sectorielles conduits par l'INRAA et les instituts techniques Il devra rendre aussi ses résultats au plus tard dans deux ans, temps accordé à ce jumelage qui s'inscrit dans le deuxième Programme d'Appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3a-2), ont indiqué les partenaires du projet. Le chef de la délégation de l'UE a souligné que cet observatoire dont le montant est à hauteur de 1,2 million d'euros fait partie des 15 projets initiés par l'UE, pour une enveloppe financière de 29 millions d'euros. Les contrats avec les ministères de la Justice et celui des Transports seront signés prochainement. «Le jumelage n'est pas une fin en soi, c'est un moyen pour consolider le partenariat», a souligné M. Skolil. L'ambassadeur de France en Algérie a, de son côté, indiqué que l'apport des experts français dans l'analyse des filières est d'une importance capitale, rappelant que 20 % des produits agricoles de l'UE proviennent de l'Hexagone.