Histoire - Montserrat, un officier espagnol qui, convaincu de la justesse de la cause à laquelle il a adhéré, rallia, sans tergiverser les rangs des révolutionnaires vénézuéliens, sous l'occupation espagnole. «Montserrat», un texte d'Emanuel Roblès et traduit du français vers l'arabe par Mohamed Ferrah, a été présenté, hier, sur les planches du théâtre national algérien (TNA), par la coopérative culturelle «Port Saïd» d'Alger. Mise en scène par Djamel Guermi, la pièce, qui fait partie des grands classiques, traite le combat des peuples pour la liberté contre le colonialisme. Elle aborde et développe la question du droit des peuples à l'indépendance. En fait, le texte raconte l'histoire de Montserrat, un officier espagnol qui, convaincu de la justesse de la cause à laquelle il a adhéré, rallia, sans tergiverser les rangs des révolutionnaires vénézuéliens, sous l'occupation espagnole. Et malgré les multiples formes de torture que ce dernier a subies par ses tortionnaires, sous le commandement du général Izquierdo, pour dire où se cachait Bolivar, le chef des révolutionnaires vénézuéliens, devenu le symbole de la liberté et de la lutte d'un peuple, Montserrat fait preuve d'une résistance stoïque. A signaler que Taha Laâmiri a déjà incarné ce rôle, lors de la première représentation de la pièce en 1948. Appréciable dans son contenu et sa forme, la pièce, jouée avec aisance, naturel et simplicité, véhicule des valeurs fondamentales de l'homme, à savoir le respect, la liberté et le droit à penser et à agir par lui-même. Le jeu de la pièce était captivant, accrocheur d'un bout à l'autre de la représentation. Palpable, juste et avéré, il se déroulait aux rythmes de l'enchaînement des évènements. Le public peut déceler tout au long de la représentation une rationalité dans le propos et une esthétique dans l'interprétation, interprétation par laquelle les comédiens et comédiennes se sont illustrés avec autant de style que de conviction dans une interprétation cohérente et soutenue. L'interprétation était en effet concluante. Le metteur en scène a porté sur les planches un texte lourd, chargé de sensibilité, renfermant symboles et référents ; c'est un texte métaphorique. Il est probant, intemporel, puisqu'il est d'actualité. Traduit dans plusieurs langues et repris sur les plus grandes scènes de théâtre dans le monde, «Montserrat» a été présentée pour la première fois en Algérie en 1948, au théâtre d'Oran (ville de naissance de Roblès), en présence de l'auteur, connu pour avoir soutenu la cause algérienne. Après l'indépendance, elle a été rejouée en 1965.