Sécurité - Les policiers en faction à cet endroit étaient les seules personnes rencontrées depuis que nous avions quitté Constantine et j'en éprouvais un vague sentiment de réconfort. J'étais en route, avec Djamel au volant du véhicule, pour Annaba quand ce dernier , qui n'avait pas beaucoup parlé depuis que nous avions dépassé Oued Zenati et qui semblait plutôt concentré sur la conduite de son véhicule, se tourna légèrement vers moi et me chuchota d'une voix que je ne lui connaissais pas : «Si nous arrivons à bon port à Annaba, je t'apprendrai quelque chose qui t'étonnera certainement !...» Il n'en dira pas plus durant tout le reste du trajet jusqu'à Guelma. Intrigué par ces propos étranges, je me posais mille et une questions sur ce qu'allait m'apprendre mon compagnon. Ce dernier ne donnait toutefois pas l'impression de quelqu'un de particulièrement inquiet. Bien au contraire, ce que je pouvais distinguer sur son visage dans la nuit noire, indiquait qu'il était plutôt dispos pour le reste du voyage. Constat qui me rassura quelque peu pendant que nous roulions. Il devait être vingt et une heures lorsque nous atteignîmes le rond-point situé à l'entrée de Guelma. Les policiers en faction à cet endroit étaient les seules personnes rencontrées depuis que nous avions quitté Constantine et j'en éprouvais un vague sentiment de réconfort. Ils nous saluèrent poliment après avoir jeté un bref regard à l'intérieur de notre véhicule, histoire de nous contrôler de façon discrète. Nous redémarrâmes et sitôt que nous les eûmes dépassés d'une dizaine de mètres, Djamel s'adressa à moi : «Tu sais que nous avions un passager à bord ? Il est descendu il y a une minute à peine, aussi discrètement qu'il est monté ! Je suis sûr maintenant que tu ne t'en étais pas rendu compte, c'est la raison pour laquelle je ne t'en ai rien dit.» (A suivre...)