Habitude - Le feuilleton du Mouloudia d'Alger ne semble pas s'arrêter. Malgré le passage sous Sonatrach, les répliques de la gestion catastrophique de l'ancienne équipe se font toujours ressentir. Ces derniers jours, la presse a fait écho d'un défilé de plusieurs créanciers de l'ex-SSA/le Doyen chez le président du conseil d'administration de la nouvelle SSPA/MC Alger, Kamel Amrouche, en l'occurrence. En effet, plusieurs personnes ou leurs représentants, dont des avocats, se sont déplacés auprès du président du conseil d'administration pour s'enquérir du recouvrement de leurs créances constatées à l'époque de l'ancien bureau qui gérait la SSA/Le Doyen, du boucher Snouci au joueur Bouchama, en passant par les entraîneurs ou leurs adjoints. Certains menacent même de recourir à la justice pour recouvrer leurs droits, d'autant qu'ils détiennent des chèques en bois, sans provision, qui risquent de coûter cher à ceux qui les ont remis et surtout signés. A ce sujet, deux hommes sont montrés du doigt : Abdelkader Bouharoua, l'ancien président conseil d'administration, et Sadek Amrous, l'ancien président du CSA/MCA qui avaient le pouvoir de signature. Pour rappel, la Sonatrach avait dépêché l'été dernier une commission qui a séjourné à la villa de Chéraga, siège du club, pour éplucher tous les documents, notamment les pièces comptables en prévision de la prise en charge des dettes éligibles du club avant sa reprise. Beaucoup de choses ont été dites concernant ce dossier, et les chiffres avancés par les anciens dirigeants, dont Omar Ghrib, le coordinateur de la section football, ne correspondaient pas bien évidemment à ceux qui reflétaient la réalité. Autre fait marquant à ce moment précis, c'est le rejet par le commissaire aux comptes du bilan de l'exercice 2011 et sa non-certification. Depuis ces événements, rien n'a filtré sur ce dossier, sauf les quelques déclarations du Président-Directeur Général de Sonatrach au moment de conclure avec le MCA, en affirmant que la société pétrolière allait prendre en charge les dettes éligibles du club. Le temps est passé et les créanciers sont montés au créneau, surtout lorsqu'ils ont appris que les arriérés des joueurs et des différents staffs de l'équipe senior ont été pris en charge dernièrement et dont le montant dépasse les 9 milliards de centimes, comme l'a annoncé Amrouche dans la presse. Ce dernier a reçu aimablement plusieurs créanciers qui se sont présentés, mais sans trop s'avancer sur la prise en charge de leurs doléances car même s'il s'agit d'un passif, la SSPA/MCA ne peut éponger que les dettes éligibles sur la base de pièces comptables. Quant aux chèques sans provision, cela est une autre paire de manches car il s'agit d'affaires graves qui relèvent strictement de la justice, voire du pénal. C'est dire que les retombées d'une gestion catastrophique finit toujours par rattraper ses «coupables», au moment où certains veulent faire partie de l'actuel conseil d'administration et claironnent que sans eux le Mouloudia aurait disparu ou qu'il ne survivra pas, oubliant que le Doyen a connu des périodes plus difficiles, mais surtout de grands hommes qui n'ont rien à voir avec ceux qui seront vite oubliés une fois que l'histoire les rangera dans les archives des mauvais souvenirs ! La Sonatrach a donc intérêt d'assainir cette situation si elle veut hisser le club à une autre dimension et de mettre en œuvre sa feuille de route convenablement. Le refus Ghrib s'oppose au départ de Zeddam L'affaire du défenseur du MCA, Hamza Zeddam, et le conflit avec son entraîneur Djamel Menad est loin de connaître son épilogue. Le joueur, qui refuse d'aller jusqu'au bout de son contrat, qui arrive à terme à la fin de la prochaine saison, aurait déjà entamé des négociations avec d'autres club qui veulent s'attacher ses services, à l'image du CRB et du CSC, pour ne citer que ceux-là. Il a appuyé sa décision par la dernière sortie de l'entraîneur Menad (avec lequel il est en conflit), où il a affirmé qu'il ne veut plus voir le joueur avec le groupe, faute de quoi, c'est lui-même qui démissionnera. Selon nos informations, le coordinateur de la section football, Omar Ghrib, refuse jusqu'à l'heure toute hypothèse de libérer le natif de Constantine. Il veut, selon des sources proches du joueur, arranger entre les deux hommes pour le bien de l'équipe. Selon les mêmes sources, il est hors de question de libérer Zeddam, surtout que le concerné a donné tout ce qu'il a pendant les cinq années passées au MCA, et qu'il serait ingrat de le laisser partir de la sorte. CRB Un œil sur El-Okbi Bien que la saison ne soit pas encore terminée, le Chabab de Belouizdad songe déjà au mercato et au renforcement de l'équipe en prévision du prochain exercice. Après l'attaquant de la JSMC, Youcef Chibane, qu'on annonce pratiquement acquis pour les Belouizdadis, le tour est venu au milieu offensif de l'ESS, Hichem El-Okbi de figurer dans les plans de Gana. En effet, une source proche de la direction nous a fait savoir que le président belouizdadi a pris attache avec son homologue sétifien, Hammar, pour lui faire part de cet intérêt surtout qu'il sait que le concerné est indésirable chez le champion d'Algérie en titre. Les deux hommes ont convenu de s'entretenir très prochainement sur ce cas, soit lors de la rencontre qui opposera les deux équipes en Coupe d'Algérie, soit à la fin du mois en cours à Sétif. Même le joueur semble emballer par cette idée de revenir à Alger, estimant que son expérience à Sétif a été un ratage total. MCO Est-ce l'effet Slimani ? Tout porte à croire que l'éveil des Hamraoua est dû à l'arrivée du nouveau coach, Slimani, qui a su mettre sa poigne et sa hargne au service du groupe qui jouait la peur au ventre au point d'hypothéquer ses chances de se maintenir dans un temps récent. Le nouvel entraîneur du Mouloudia d'Oran a complètement métamorphosé l'équipe qui devient plus agressive dans le jeu au point de devenir capable de renverser les situations comme cela s'est passé face au MCEE où elle a confirmé son réveil effectué en coupe face à l'ASO dans un derby qu'elle a su gérer à son profit. En effet, Slimani a réussi à rendre confiance à ses troupes malgré la lourde défaite subie à Sétif en usant d'un discours adéquat pour remobiliser ses éléments. Il a non seulement permis à certains joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes mais surtout à faire de son mieux pour faire comprendre aux plus durs de rentrer dans les rangs. Outre l'effet Slimani, d'aucuns parlent surtout du stade Habib-Bouakel où les joueurs qui y ont trouvé leurs repères ont aussi retrouvé leur football. Les Oranais ont confirmé d'ailleurs leur bonne santé sur l'aire de jeu de ce stade en enchaînant par un second succès sur un score sans appel face au Babya après y avoir éliminé l'ASO en Coupe d'Algérie. ASO Les Chélifiens soulagés En venant à bout du WAT par la manière et le score sans appel de 3 buts à 0 qui aurait pu être alourdi, les Chélifiens ont réussi la passe de trois après avoir été éliminés une semaine auparavant en coupe par le MCO. Ainsi, après les succès engrangés face à l'USMH et au CABBA, l'ASO se hisse au classement et se met hors de danger en espérant aller de l'avant lors des prochaines rencontres dont le prochain test qui ne sera pas facile mais non impossible face à la lanterne rouge, le CAB. N'ayant aucunement été abattus par la sortie en coupe, les camarades de l'excellent Farhi qui a été l'auteur du but le plus rapide de la saison à la 20e seconde du match ont dominé de bout en bout leurs adversaires du jour. Un succès qui redonne espoir et remet en confiance la bande à Benchouia qui a joué sans pression en retrouvant le jeu qu'on lui connaît. Le retour de certains éléments dont Messaoud et Zaoui n'a pas été sans apporter un plus notamment sur le plan volitif, les deux cadres ayant fait de leur mieux pour encourager leurs jeunes camarades à ne pas baisser les bras dans toute circonstance. Ainsi, les mauvais jours ne sont qu'un souvenir pour les Chélifiens qui aspirent remonter encore au classement car ils joueront sereinement leurs rencontres à l'avenir en n'ayant rien à perdre et c'est dans ce sens qu'ils aborderont leurs prochaines sorties comme nous l'ont souligné les joueurs eux-mêmes qui ont poussé un grand ouf de soulagement.