Résumé de la 5e partie Sur indication d'un espion, I'administrateur français d'Azazga se rend au village d?Igoufaf où Arezki Al-Bachir et ses hommes se cacheraient. Mais le bandit d?honneur est parti, seul Amara est encore là. Mellan pointe aussitôt le doigt en direction de la maison qu'on lui a indiquée. ? Qui se cache dans cette maison ? Le chef du village baisse les yeux, les villageois détournent la tête, personne ne veut lui répondre. ? Moi, je sais qui se cache à l?intérieur ! dit l'administrateur. lI se précipite aussitôt vers la maison, arme au poing et crie : ? Sors de là, Amara ! Il tourne le loquet mais la porte ne s'ouvre pas. Ses adjoints se précipitent. Quelque chose sort de l'espace se trouvant entre le haut de la porte et la poutrelle sur laquelle repose le toit. ? Attention, il va tirer ! C'est, en effet la pointe du canon d'un fusil. ? Mettez-vous à l'abri ! Crie un des adjoints. Mais Mellan se baisse, ramasse une grosse pierre et s'acharne sur le loquet qu'il parvient à casser. La porte s'ouvre. Les adjoints de l'administrateur se précipitent. Amara, qui s'apprêtait à tirer, tombe. ? Saisissez-vous de lui ! Le jeune homme est aussitôt ceinturé, son arme saisie. ? Voilà donc le bandit qui fait battre le c?ur des jeunes filles. Un enfant ! ? Je suis un homme, dit Amara, je n?ai pas peur de mourir. Pris les armes à la main, le jeune homme sait ce qu'il risque. Enfermé dans une cellule à Azazga, il restera digne tout le temps de son arrestation. Au procès, qui se déroule en décembre 1893, il ne niera pas les faits qui lui sont reprochés. ? Tu reconnais donc avoir tué le notable de Iguir-Guedmimen ? ? Oui, c'était un accident? De toute façon, c'était un usurier ! Et son appartenance à la bande d'Arezki ? ? Arezki m'a accueilli, pour cela, je lui suis reconnaissant ! ? Tu as été pris les armes à la main, tu sais ce que tu risques ? ? Oui, mais je n'ai pas peur de mourir ! ? Il n'y a pas que la condamnation à mort. Tu risques de passer le reste de ta vie au bagne ! Amara pâlit : plutôt la mort que le bagne ! Il sait qu'on ne s?évade pas de Cayenne, la lointaine île où sont envoyés les insurgés algériens... Mais, là aussi, il se montre digne : il ne veut pas se donner en spectacle à l'ennemi. Mais à cause de sa jeunesse, de sa franchise aussi, les jurés vont lui accorder les circonstances atténuantes et il ne sera condamné qu'à dix années de travaux forcés. Arezki Al-Bachir, lui, ne bénéficiera pas des mêmes circonstances : arrêté quelque temps après, il va être condamné à mort... Mais c'est là une histoire que nous raconterons un autre jour.