Résumé de la 4e partie A la fin du XIXe siècle, Arezki Al-Bachir et ses bandits d'honneur, auxquels s'est joint un adolescent, Amara Oudjouadi, écument les maquis de la région d'Azazga. L'administrateur français de la commune veut leur tendre un piège. Les habitants d'Igoufaf, à quelques kilomètres d'Azazga, s?étonnent de voir l'administrateur européen de la commune aux environs de leur village. Il est à cheval, en tenue civile et aucun gendarme ne l?accompagne. ? Bonjour, monsieur l'administrateur ! ? Bonjour, bonjour, belle journée pour se promener ! Il fait donc une promenade ! On croise aussi, non loin de là, les adjoints de l'administrateur. Eux aussi sont à cheval, eux non plus ne sont pas armés : ils doivent aussi faire des promenades. Ce que les gens ne savent pas, c'est que les quatre adjoints et leur chef se retrouvent peu après, à l'entrée du village. Ils attachent les chevaux aux arbres et Mellan prend la parole : ? Messieurs, nous allons prendre les bandits par surprise ! Assurez-vous que vous avez bien vos revolvers et qu'ils sont armés. Les trois hommes tirent leurs armes : les revolvers sont bien chargés. ? Maintenant, dit Mellan, nous allons entrer dans le village. Vous ne tirerez vos armes que sur mon ordre. Les Français ont été aperçus mais on ne pensait pas qu'ils allaient entrer au village. Et puis, pourquoi ne sont-ils pas à cheval, comme ils le font habituellement quand ils viennent pour une inspection ? Mellan s'adresse brutalement à un villageois : ? Va me chercher le chef du village ! Le ton, qui n'est pas du tout conciliant, provoque la méfiance des villageois, mais Mellan et ses hommes tirent leurs revolvers : ? Halte, on ne bouge pas ! Le chef du village arrive, apeuré. C'est l'administration française qui l'a nommé, il est donc responsable devant elle. ? Nous avons appris qu'Arezki Al-Bachir et sa bande sont au village ! Je veux que tu me montres où ils se cachent ! Le chef secoue la tête mais Mellan ne le laisse pas parler : ? Surtout, ne nie pas ! Nos informations sont sûres. Le chef hoche la tête. ? C'est vrai, les bandits sont passés ce matin, mais ils sont repartis, après avoir pris de la nourriture et des couvertures. D?ailleurs, vos hommes peuvent fouiller le village. Tandis que les adjoints regardent autour d?eux, un homme s?approche de l?administrateur et lui chuchote à l?oreille : ? Les bandits sont effectivement partis, mais il en reste un, Amara... Il s'est enfermé dans une maison, avec une fille ! Et il lui montre, toujours discrètement, la maison. (à suivre...)