Portrait - Il est considéré, comme étant à l'origine de l'Etat algérien moderne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression françaises. Abdelkader ben Mahiédine plus connu comme l'Emir Abdelkader, est un homme politique et un chef militaire. Il résiste durant quinze ans (1832-1847) au corps expéditionnaire des troupes d'Afrique lors de sa conquête de l'Algérie par la France. Il est également un écrivain, poète, philosophe et théologien soufi. Il est considéré, comme étant à l'origine de l'Etat algérien moderne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression françaises. Abdelkader est le troisième fils de Sidi Mahiédine, cheikh de l'ordre soufi Qadiri et auteur d'un Kitab Irshad EL-Muridin à destination des novices dans la gnose, et de Zohra, une femme cultivée, fille du cheikh Sidi Boudouma, chef d'une zaouïa assez influente de l'époque située à Hammam Bouhadjar (Ouest algérien). Il est né probablement le 6 mai ou le 6 septembre 1808 dans la commune d'El Guetna dans la wilaya de Mascara. Selon les historiens français, l'Emir Abdelkader fait remonter ses origines d'une part à la tribu berbère des Banou Ifren (Zénètes) et d'autre part, l'Emir serait un des descendants du prophète Mohamed (QSSSL). Enfant précoce, il pouvait lire et écrire dès l'âge de cinq ans, il était autorisé à commenter Le Coran et les traditions prophétiques à douze ans, et deux ans plus tard, porta le titre de hafîz, destiné à ceux qui savent Le Coran, en entier, par cœur. Son éducation religieuse soufie, passe, dès huit ans, par le pèlerinage avec son père à La Mecque (le Hadj) puis se poursuivit chez Ahmed Bilhar, son oncle paternel, par l'étude du Coran, les principes des sciences physiques et morales, de la géométrie et de l'astronomie, la gymnastique, l'exercice du cheval et le maniement des armes. Mahiéddine envoya son fils dix-huit mois à Oran, chez Sidi Ahmed Ben Kodja, qui lui enseigna la politique. Doué d'un esprit curieux et d'une mémoire phénoménale grâce à laquelle, alors qu'il était en captivité, il pouvait citer les philosophes grecs et de nombreux écrits (dont La Muqaddima de Ibn Khaldun) sans les avoir à proximité. Il put parler de Platon, Pythagore ou Aristote, ou se plonger dans l'étude d'ouvrages traitant «de l'ère des califes, sur l'histoire ancienne et moderne, la philosophie, la philologie, l'astronomie, la géographie, et même des ouvrages de médecine». (A suivre...)