Lecture - Les habitués du rendez-vous hebdomadaire «Les mercredis du verbe», organisé par l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger, se sont rencontrés hier après-midi autour de livre ‘Fière Algérie' de Samira Bendris Oulebsir. ‘Fière Algérie', ce livre collectif, édité récemment chez Dalimen et réalisé à l'initiative de Samira Bendris Oulebsir, comprend 15 textes inédits. Pour les besoins de son livre, Samira Bendris Oulebsir a sollicité 15 auteurs algériens et français vivant ici et ailleurs, autour du thème : «L'Algérie, regards croisés sur 50 années d'indépendance». En fait, Samira Bendris Oulebsir a été plutôt encouragée par l'enthousiasme des auteurs qui n'ont manifesté aucune hésitation quant à leur participation au projet. Tous ont usé de leur plume pour révéler leur profond attachement à ce pays, et partager leur point de vue autour d'un bilan accumulé au cours de ces 50 années d'indépendance. A cet effet, Samira Bendris Oulebsir précisera : «L'idée était de rassembler des écrivains qui partagent un point commun : l'Algérie. Je leur ai laissé libre choix du thème pour fêter le 50e anniversaire de l'indépendance.» Louis Abadie, Lamine Bechichi, Amar Belkhodja, Samira Bendris Oulebsir, Karima Berger, Jaoudet Gassouma, Nasreddine Guenifi, Leïla Sebbar et d'autres – tous fiers d'appartenir à l'Algérie – ont pris part à cet ouvrage, pour parler d'un mal au cœur, d'un exil, d'une nostalgie ou d'une déception. Samira Bendris Oulebsir précisera que «le titre ‘Fier Algérie' n'est pas le sien, puisqu'elle l'a emprunté à un des textes de Louis Abadie un Européen natif de Tlemcen». Et d'ajouter : «Après une lecture des textes sélectionnés, j'ai préféré reprendre ce titre parce que je le trouvais plus expressif d'un sentiment partagé par les auteurs, à savoir la fierté.» Lamine Bechichi a préféré évoquer l'activité culturelle en Algérie ; Amar Belkhodja qui se réclame chercheur en histoire, a voulu se rappeler tous ces anonymes qui ont tant donné pour l'indépendance de l'Algérie. L'écrivaine Leïla Sebar rêve de revoir son Algérie heureuse. Samira Bendris Oulebsir, elle, contribue avec un texte intitulé ‘Mon rêve Algérie'. Elle lance un cri du cœur, par lequel elle dévoile son rêve chéri, d'un pays de droit, où les citoyens seraient égaux, pas de favoritisme à l'emploi, seules les compétences compteraient, elle pleure la perte des valeurs ancestrales, mais finalement l'auteure exprime une détresse de ce qu'est devenue la société. Ce rêve d'une vie normale est son souhait le plus cher. Dans l'ensemble quel que soit le regard porté sur ces cinquante ans d'indépendance, il n'y a pas de place à des rancunes ou des critiques malveillantes, ce sont juste des déclarations d'amour et un vœu de bonheur.