Soutien - Plus de quinze mille personnes ont participé hier samedi, à une marche festive clôturant à Tunis le 12e Forum social mondial (FSM), placé sous le signe de la Palestine. «Terre, liberté, dignité», «libérez Gaza», «Non à l'occupation», ont scandé les manifestants dans une marche dédiée à la «Journée de la terre» qui commémore chaque 30 mars la mort, en 1976, de six Arabes-israéliens lors de manifestations contre la confiscation de leurs terrains par Israël. «Nous marchons pour faire respecter les droits des Palestiniens à la libre circulation, par terre et mer, contre le blocus imposé à la bande de Gaza», a dit David Heap de l'ONG GazaArk. «Je crie haut et fort liberté et justice pour les Palestiniens» a renchéri Daniela Nicholo, une militante italienne, agitant une écharpe aux couleurs palestiniennes. Drapeaux de tout pays et keffieh, la foule s'est rassemblée place du 14 janvier, sur l'avenue Habib Bourguiba, épicentre de la révolution tunisienne de 2011, pour défiler sur quatre kilomètres jusqu'à «l'Ambassade de Palestine». Canadiens, français, américains marchaient à côté de responsables gardés du Hezbollah libanais, d'opposants tchadiens. Par ailleurs le comité tunisien de solidarité avec le peuple sahraoui a été créé hier samedi, en Tunisie en marge des travaux du Forum social mondial. La cérémonie de création du comité s'est déroulée en présence de la délégation sahraouie conduite par Mohamed Cheikh Lahbib, secrétaire général de l'Union des travailleurs sahraouis, de représentants des différentes composantes de la société civile tunisienne, du président de la coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui et plusieurs responsables d'associations de solidarité avec le peuple sahraoui de France, d'Espagne et d'Italie. A cette occasion, les intervenants ont souligné la nécessité de «briser le black out» imposé à la lutte du peuple sahraoui, dénonçant les violations flagrantes des droits de l'Homme perpétrées par le régime marocain et le non respect des chartes et traités internationaux. Le président de la coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui, Pierre Galland, a indiqué que le Forum social mondial a adopté une «position honorable» à travers son soutien de la lutte du peuple sahraoui pour la concrétisation du principe d'autodétermination et son soutien à tous le peuples opprimés de par le monde. Il a rappelé que l'occupation marocaine au Sahara Occidental «ne cesse de piller les richesses de ce pays et de bafouer les droits légitimes du peuple sahraoui», qualifiant cela de «crimes de guerre» ce qui, selon lui, exige la «présentation du régime marocain devant la cour internationale». Il y a une «complicité internationale notamment de la part de la France qui empêche le conseil de sécurité de prendre des positions fermes contre le Maroc», a-t-il encore dit avant de souligner la position de l'Espagne qui «ferme les yeux devant cette cause juste». Ces puissances «contribuent au pillage des richesses naturelles du peuple sahraoui», a-t-il déploré.