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Ainsi va la vie
La malédiction de l'inconnu (3e partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 04 - 2013

Résumé de la 2e partie - Slimane va voir le taleb des Ouled-Saïdoune à qui il se décide, enfin, à raconter son histoire.
Si Ahmed, les yeux baissés sur le sol pierreux, les doigts égrenant son chapelet, écoute sans l'interrompre une seule fois, le visage grave.
— C'est sûr que c'est un de nos djdoudna qui nous protège ! Dieu seul le sait, Slimane, mon fils. Je n'ai jamais entendu une telle histoire de toute ma vie. Que Dieu nous protège !
— Baba Ahmed, dit Slimane, que dois-je faire ?
— Ecoute, Slimane, attendons la suite des événements et nous aviserons. Mais surtout, ne dis rien à personne. Le secret doit être total.
— Bien, Baba Ahmed, dit Slimane en se levant, je m'en remets complètement à ton jugement. Que Dieu t'accorde une longue vie !
Et il s'en retourne, laissant le vieillard à ses méditations...
En rentrant, Slimane fait un long détour, pour éviter l'endroit maudit, de peur d'y retrouver la silhouette endormie...
Trois jours plus tard, le mariage de Omar bat son plein. Affluant de toutes parts, les femmes arrivent en groupe au T'har, accompagnées d'une multitude d'enfants. Chacune porte sur la tête un plateau de tamina au miel pour contribuer au repas de noces. Les moutons sont égorgés sous un arbre et dépecés par les hommes. Roulant le couscous dans la cour, les femmes chantent en chœur des airs qui montent vers le ciel : «Sallou ala rassoul Allah !», suivis de mélodies romantiques, mais très pudiques, à cause de la présence des hommes, où les amants sont désignés sous le nom de khali ou de khouia.
De temps en temps, le père et l'oncle du marié sortent sur le seuil et tirent des coups de feu en l'air, suivis de youyous aigus. La mère de Omar est folle de bonheur...
Omar, de son côté, assis au bord de la rivière, Oued El-Kebir d'El-Milia, devise gaiement avec ses amis. Il fait très chaud et les jeunes gens sont torse nu à l'ombre des arbres. Omar lance des cailloux dans l'eau qui coulent avec des «flops» sonores.
— Baignons-nous, dit Omar à ses amis, il fait si chaud ! Mais les autres refusent.
— Tu oublies le tourbillon. Regarde !
A droite, les eaux sombres du tourbillon tranchent sur les eaux claires de l'oued qui coule lentement vers l'Est.
— Moi, j'y vais, dit Omar, et il plonge dans la rivière... C'est Dalia, une grande femme sèche qui, la première, aperçoit le groupe de jeunes gens qui arrivent en courant, le torse nu, les bras au ciel, en hurlant. Elle repousse la gassaâ de couscous devant elle, intriguée et va à leur rencontre. La terrible nouvelle s'abat sur la maison et sur tous les invités comme la foudre.
— Omar s'est noyé, emporté par le tourbillon.
Son père, ses oncles, et tous les autres accourent au bord de l'eau. Pas une trace du jeune homme...
Slimane apprend la nouvelle par sa femme, revenue de la fête transformée en deuil. Aussitôt, il pense à la malédiction. «Est-ce le premier ?», se dit-il.
Puis il essaie de se raisonner : «C'est un accident. L'oued a emporté le jeune Ferhat l'année dernière. Ces jeunes sont imprudents, et s'approchent du tourbillon sans y prendre garde !» Mais un malaise persiste dans son esprit, et il ne peut le chasser. Et toute la soirée, qu'il passe chez le père de Omar, il est partagé entre la crainte et la confiance.
— Tu es bien silencieux Slimane, lui dit un voisin. Tu n'as pas dit un mot depuis ton arrivée. Tu as vu cette terrible tragédie ! Un si jeune garçon !
Slimane, qui n'a nulle envie d'engager la conversation, se contente de hocher la tête sans répondre.
Les hommes, qui ont commencé depuis l'accident à rechercher le corps de Omar, ne le retrouvent que le lendemain matin, à plus de deux cents mètres du tourbillon, entre deux rochers au bord de l'eau. On décide de l'enterrer l'après-midi même, après la prière de l'aâsr. (A suivre...)


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