Suspicions - Un contrat de réservation et un acte notarié ont été signés entre le promoteur Immobilier LPA et 112 acquéreurs de logements pour une durée de réalisation de 24 mois. Deux ans après l'expiration du délai, les logements n'ont pas été remis à leurs propriétaires. Ce sont plus d'une vingtaine d'acquéreurs de logements Vente sur plan (VSP) qui se sont présentés à notre rédaction pour lancer un appel de détresse à l'adresse du ministre de l'Habitat au sujet de plusieurs lacunes, des violations du contrat liant le promoteur et ses clients et aussi une multitude de failles qui, selon eux, «ont été enregistrées dans la gestion et la réalisation des logements. Ces lacunes, concernent surtout le non-respect des délais de livraison, alors que certains ont payé le logement dans son intégralité. Ce qui nous met en porte-à-faux vis-à-vis du fonds de garantie», nous dit un acquéreur, médecin de profession. «Depuis mon retour au pays en 2008 pour exercer mon métier, je réside dans mon cabinet médical.» Ce dernier qui a signé un contrat de réservation avec le promoteur en date du 12 mars 2009 et un contrat notarié en date du 5 janvier 2010 pour l'acquisition d'un logement et d'un box parking, se retrouve être «un sans-domicile-fixe» pour reprendre son expression. «Ce qui m'intrigue le plus, c'est que j'ai versé plus de 1,2 milliard de centimes au promoteur qui m'a, en fin de compte, floué. Il est allé jusqu'à me dire par le biais d'un de ses émissaires, que je n'avais qu'à attendre et que si je voulais aller en justice, je serais le grand perdant.» Selon nos différents interlocuteurs, «le grand retard enregistré pour la réalisation de 112 logements, dont certains immeubles sont au stade primaire, et le «F» au stade des fondations après une décision de démolition du CTC pour non-conformité, est une situation scandaleuse dans laquelle se trouvent les acquéreurs des logements Vente sur plan (VSP), dans le cadre du projet Grand-Vent II. Ce groupe d'acquéreurs au bord de la déprime, a soulevé dans un courrier au ministre de l'Habitat, une multitude d'infractions commises, selon eux, par le promoteur. «Payement cash du logement, ce qui est contraire à la réglementation, le versement des frais de notaire, la non-application du coût de logement réel, qui est égal à la multiplication du prix du mètre carré arrêté dans le cahier des charges par la surface de chaque logement. Le promoteur exige toujours, selon les acquéreurs, d'encaisser certains frais alors qu'ils sont inclus dans le coût du logement, selon la réglementation en vigueur. Pour cela, nous dénonçons ces atteintes aux droits sociaux et économiques, et interpellons les autorités locales concernées par la gestion de ce dossier d'intervenir pour nous rétablir dans nos droits», nous disent-ils. Le promoteur Aboura, contacté par nos soins, ne nie pas qu'un retard est enregistré pour la réalisation des logements en question. Toutefois, il impute ce retard à plusieurs paramètres, dont celui de terrain difficile, non propice à la construction, ce «qui a nécessité beaucoup de temps pour être récupéré». Par ailleurs, notre interlocuteur se veut rassurant envers ses clients. «Je ne suis pas un escroc. Que mes clients soient patient. Une entreprise égyptienne va bientôt prendre en charge ce chantier. Je promets aussi, qu'ils vont prendre procession de leur logement à la fin de cette année 2013». «Maintenant, s'ils veulent aller à la justice, c'est leur affaire, mais c'est tout le monde qui perdra au change».