Déchets - Le problème de la pollution de l'environnement se pose avec acuité dans la localité d'Azazga qui n'échappe pas à ce mal qui ronge toute la Kabylie. La dernière crise à laquelle a fait face la ville remonte à quelques mois seulement, lorsque les habitants du village de Tadart ont procédé à la fermeture de la décharge communale sise à proximité de leur village. Des jours durant, les cités et ruelles de la ville ont été transformées en de gigantesques décharges. Il faut dire que ce problème remonte à plusieurs années. Selon le P/APC au cours de l'année 2000 les trois communes Fréha, Aghrib et Azazga avaient convenu de créer une décharge intercommunale au lieu dit Bouhlalou entre la commune de Fréha et d'Azazga aux frais des trois APC et ce, en perspective de relier les commune d'Akarou et de Yakouren afin de venir à bout du problème de la gestion des ordures. Il était convenu de faire un centre de tri et de traitement de déchets dans les normes qui allait créer une quarantaine de postes d'emploi. Il faut dire que les CET (Centre d'enfouissement technique) n'existaient pas encore. Un bureau d'études a même été engagé. Le projet ayant été abandonné, 10 ans après, l'APC d'Azazga fait face au problème de la gestion des ordures. Une décharge a été créée dans la forêt de Yakouren près du village de Tadart, ayant généré la pollution de ce coin verdoyant en portant atteinte à la faune et à la flore qu'elle recèle et même à la population qui ne voulait plus de cette décharge qui portait atteinte à leur bien-être. Une solution temporaire avait été trouvée par le wali qui avait promis de déplacer cette décharge au bout de 8 mois pour calmer la population locale. A ce propos, le P/APC nous dira que ce délai, une fois expiré, la décharge aurait atteint sa capacité maximum et le problème aurait ressurgi quelques mois après. Cette décharge ne devrait pas être implantée en ce lieu jadis paradisiaque et qui est devenu, par la force des choses, complètement pollué. La forêt de Yakouren dont une partie est sur le sol de la commune d'Azazga, est en train de mourir à cause de cette décharge aux conséquences néfastes. La décharge empoisonne l'environnement selon notre interlocuteur qui ajoute que toutes les sources dont celle de Tala Tewizi réalisée en 1936 par l'administration coloniale et des deux autres sources réhabilitées en 2000, seront polluées. Les puits seront pollués, alors que la faune menacée de disparition en raison de maladies telle la rage. A ce propos M. Bouadi dit compter organiser une tiwizi en collaboration avec la commune de Yakouren dans les jours à venir afin de débarrasser cette région des ordures qui s'y sont entassées. Ces opérations de volontariat, aussi importantes soit-elles, ne pourront venir à bout du problème de l'environnement au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou qui était jadis la wilaya la plus propre et qui est, hélas, aujourd'hui, la wilaya la plus polluée sur le territoire national. A ce propos, il nous dira : «Je n'ai pas été invité au lancement de l'opération ‘'A nos montagnes'' organisée par la radio locale le 6 avril dernier dans la localité voisine de Yakouren, parce que «je ne le dirai jamais assez, c'est l'administration qui est défaillante». «Je veux dire que les services de la protection de la forêt et les services de sécurité tous corps confondus, devraient faire leur travail qui consiste à pénaliser les pollueurs et ceux qui jettent les ordures dans des lieux non appropriés. Bien qu'on pénalise à chaque fois le citoyen qu'on accuse de manque de civisme, il est temps de dire que c'est l'administration qui est défaillante et n'applique pas les lois de la République. Si les lois sont respectées, c'est grâce à la machine judiciaire», ajoute-t-il. L'APC est chargée de la collecte des ordures aux endroits réglementés et non au niveau des décharges sauvages. Important déficit en infrastructures La commune d'Azazga enregistre un déficit énorme en matière d'infrastructures. Le foncier a été complètement dilapidé et il n'existe plus d'endroits où installer les équipements publics. A ce propos l'APC a récupéré une parcelle de terrain de 12 hectares situé plus haut que l'hôpital. Des projets au profit de la jeunesse y sont inscrits. Une salle des fêtes, une piscine semi-olympique, une salle omnisports et un stade matico combiné. Le choix du terrain ayant été établi, les études techniques seront prochainement lancées, avons-nous appris.