Prix - Les opérateurs privés de véhicules sanitaires et ambulances réclament l'augmentation de la tarification du transport en la faisant passer de 12 DA à 41 DA par kilomètre. Le vice-président de la commission nationale de la section transport sanitaire et ambulances est revenu sur le sujet, lors d'une conférence de presse, en demandant de prime abord à la tutelle de revoir la tarification imposée à l'ensemble des ambulanciers. «En 1997, on nous payait 12 DA le kilomètre. Dix ans après, en 2007, aucune augmentation significative n'a été enregistrée», a indiqué M. Benzahia. En 2011 nous avons entamé des négociations avec le ministre du Travail suite à quoi le directeur du ministère a décidé et annoncé l'accord de principe de la tutelle pour une augmentation de 25 %, en vain. Il affirme que l'article 8 du Journal Officiel relatif aux frais de transport sanitaire accorde 100 DA pour le parcours de moins de 20 km, 200 DA entre 20 et 50 km et 300 DA de 51 à 100 km. Dans le cas où il y aurait nécessité absolue d'immobilisation du véhicule au niveau de la structure de soins avec attente du malade, il est remboursé 25 DA la tranche d'un quart d'heure. Ces tarifs de remboursement sont majorés à 25 % en cas d'intervention la nuit ou un jour férié, selon les précisions de M. Benzahia. «Cette tarification n'a jamais été appliquée depuis sa promulgation en juillet 2007», a indiqué le conférencier. «L'ambulancier n'a pas de salaire fixe. Il est considéré comme un coursier rémunéré selon le trajet. La commission revendique l'augmentation de la tarification conformément à la convention signée entre la Commission nationale des opérateurs de transports sanitaires et la CNAS en 2011. En effet, M. Benzahia dira que le kilomètre roulé doit être payé à 41 DA, selon les estimations d'un expert ayant étudié ce dossier. Outre le problème de la tarification, il aborde un autre point lié au retard dans les remboursements des factures des transporteurs par la CNAS. «Très souvent les retards dépassent 6 mois, voire plus alors que cela doit se faire dans les 30 jours selon le règlement et la loi régissant cette activité». Pour notre interlocuteur, les transporteurs sont incapables de gérer cette situation, certains sont endettés et d'autres ont été obligés d'abandonner cette activité. Selon lui, 40 sociétés de transport sanitaire parmi les 320 existantes ont, pour des difficultés financières, mis la clé sous le paillasson. Les membres de la fédération ont mis le doigt sur un autre problème qui a favorisé l'anarchie dans ce créneau. Ces derniers dénoncent certains opérateurs locaux qui assurent le transport sanitaire sans agrément, mettant, en danger la sécurité des malades vu qu'ils ne sont pas équipés et ne remplissent pas les conditions d'hygiène. Le transport sanitaire est gangrené par le secteur informel.