«Abwab El-Bahdja» est l'intitulé de la pièce – une nouvelle production de l'association culturelle Achbal Aïn Benian – écrite par Hocine Taïleb et mise en scène par Abbès Mohamed-Islam. A travers cette pièce, une œuvre ayant récemment obtenu le second prix au dernier Festival du théâtre professionnel à Sidi Bel Abbes, Abbès Mohamed-Islam se penche sur l'histoire de La Casbah. «La pièce relève du théâtre épique où vient se mêler le fantastique. Elle raconte l'histoire d'Alger et de ses portes», explique le metteur en scène, et d'ajouter : «Le travail est élaboré en épopée, c'est un grand voyage initiatique, qui nous confronte à la réalité des hommes.» Selon le metteur en scène, la pièce, qui est construite autour d'histoires et de témoignages collectés de divers milieux sociaux, s'articule autour des portes de La Casbah. Car, «chaque porte raconte une histoire, revêt une symbolique», et chaque histoire racontée constitue une trame de la pièce. «Je voulais que cette pièce soit une épopée afin de dépoussiérer notre mémoire chargée d'événements», explique-t-il. Ainsi, la pièce, qui peut relever du théâtre épique, raconte, sous forme contemporaine, l'histoire d'Alger, al-Mahroussa. La pièce, programmée prochainement à Alger, se veut aussi pédagogique, puisqu'elle revient, selon le metteur en scène, sur des siècles d'histoire. Abbès Mohamed-Islam, diplômé de l'Institut national des arts dramatiques et chorégraphiques de Bordj El-Kiffan (Ismas), est un jeune metteur en scène, qui a à son actif plusieurs réalisations, à l'exemple de «La fenêtre», une adaptation de l'œuvre de l'écrivain français Emmanuel Roblès. Il a aussi mis en scène des pièces pour enfants, avec l'association culturelle Achbal Aïn Benian. En marge de son travail de metteur en scène, il anime des ateliers d'initiation en direction de jeunes comédiennes et comédiens. Selon lui, ces jeunes comédiens, passionnés de l'art des planches, sont animés de bonne volonté pour apprendre. «Ils sont attentifs, ils assimilent très vite les leçons, ils aiment leur métier. Cela augure d'un bon avenir», dira Abbès Mohamed-Islam qui estime, avec une grande conviction, qu'il existe, à l'échelle nationale, des talents. Il faut juste, selon lui, les encadrer, les soutenir, les accompagner...