Résume de la 4e partie - A la surprise de Zineb, Hocine est venu finalement s'installer avec elle après leur mariage. Quant à la dot promise, elle n'en verra pas la couleur. Au début, il restait silencieux à la maison, se contentant de répondre poliment quand on lui demandait quelque chose. Puis, au fil des jours, il devint de plus en plus bavard, se mêlant de tout, et sa grosse voix emplissait l'appartement. Enfin, il commença à se plaindre des enfants. — Ta fille ne m'a pas dit bonjour ! Ton fils est entré dans la chambre ! — Mais enfin, répondit Zineb, ses vêtements sont dans l'armoire, et il a l'habitude de se servir seul ! — Normalement, personne ne doit entrer dans la chambre. — Tu n'as qu'à acheter un logement plus grand ! Les enfants, silencieux, assistaient à cet échange de paroles, et Zineb commençait à sentir la moutarde lui monter au nez. Mais elle garda son calme, sachant qu'il allait incessamment retourner à Rennes pour ses affaires. — Ecoute, Zineb, lui dit-il un après-midi, je voudrais te proposer quelque chose... Un éclair passa dans ses yeux rieurs... — Je t'écoute ! Elle était assise sagement sur le grand banc en face de lui, dans sa gandoura à fleurs qu'elle avait agrémentée d'une fine bordure en dentelle blanche. — Voilà... Il hésitait. — Parle ! Je t'écoute ! Tu as un problème ? lui demanda-t-elle gentiment. — Il s'agit des enfants. Zineb se raidit — Qu'ont-ils donc, les enfants ? — Voilà... J'aimerais bien te proposer de partir avec moi en France, et pour ne pas gâcher leurs études, nous allons les laisser à ta mère. Je lui verserai une pension, se hâta-t-il d'ajouter... Elle se força à garder son calme. — Jamais je ne me séparerai de mes enfants, jamais ! C'est impossible. — Mais nous viendrons les voir pendant les vacances ! — Jamais, pas même un jour, je ne resterai loin de mes enfants ! — C'est bon, n'en parlons plus ! Et il changea aussitôt de sujet. Justement, Ali revenait de l'école, déposa son cartable et alla l'embrasser en premier... — Alors, mon fils, lui dit-il, ça va ? C'est quand il revint de Rennes, un mois plus tard, que les choses se gâtèrent... Une soudaine lubie semblait l'avoir pris au sujet du khimar qu'elle portait pour sortir. — Tu dois l'enlever, et rester tête nue. Ma femme en portait un aussi, et cela ne l'a pas empêché de me tromper ! — Mais ça n'a rien à voir ! Pas question que j'enlève mon foulard pour sortir. N'insiste pas ! Mais il continua d'insister, et l'affaire arriva jusqu'aux oreilles des parents de Zineb. (A suivre...)
