Hospitalisation - Hormis une intervention chirurgicale subie aux USA en 1985 et une hospitalisation à Paris en 2005, on ne connaissait pas au Président, par le passé, un problème de santé particulier. Ce n'est pas la première fois que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est hospitalisé à l'hôpital de Val-de-Grâce à Paris. Il avait été admis la première fois au mois de novembre 2005, «à la suite de troubles au niveau de l'appareil digestif». Avant d'atterrir dans cet l'hôpital, le président de la République, avait auparavant subi un contrôle à l'hôpital Aïn Naadja à Alger. Sur indication des médecins qui l'avaient examiné, le chef de l'Etat s'était déplacé le même jour à Paris pour subir un bilan médical beaucoup plus approfondi. C'était la première fois que les problèmes de santé du président de la République étaient connus publiquement. On ne lui connaissait pas, par le passé, de problème particulier, hormis une intervention chirurgicale subie aux USA en 1985. Depuis cette hospitalisation à Paris en 2005, l'état de santé de M. Bouteflika fait régulièrement l'objet de spéculations dans les journaux algériens. A l'époque de cette hospitalisation le 26 novembre 2005, l'on se rappelle qu'un communiqué de la présidence de la République avait déclaré que «l'état de santé du Président était très satisfaisant». Le 5 décembre 2005, alors que le gouvernement s'est contenté de bribes d'assurance sur l'état de santé du Président, la présidence de la République a rendu public un bulletin médical établi à Paris et signé du professeur Messaoud Zitouni, indiquant que «le chef de l'Etat a été opéré d'un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac et qu'il suivait une convalescence stricte et rigoureuse». Le même jour, l'ex- ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, annonce à la radio algérienne qu'il (le président) avait subi «récemment» une «délicate» greffe du rein à Paris où il devait «rester pendant quelques semaines encore». Durant ces trois semaines, les officiels algériens lancent des messages évoquant une «amélioration constante» de l'état de santé de M. Bouteflika. Le 15 décembre, M. Ouyahia a «fermement démenti», selon l'APS, «les rumeurs insensées sur l'état de santé du Président», sans apporter d'autres précisions à l'opinion publique. Le lendemain, le chanteur Mami rend visite à M. Bouteflika à l'hôpital et affirme que le Président «allait vraiment bien». Le manque d'information observé durant l'hospitalisation du chef de l'Etat, d'une part, et la visite du chanteur de raï, d'autre part, présentée comme ordinaire, a mis en avant une gestion asymétrique de la communication officielle. La télévision d'Etat a indiqué dans un commentaire lu au JT que c'est M. Bouteflika qui a «lui-même ordonné d'informer son peuple et l'opinion publique de sa maladie par l'intermédiaire des médecins et des institutions, loin du spectaculaire et du mensonge ». «Il faut cesser de parler de ma santé» Le Président algérien avait annoncé, un an plus tard après son hospitalisation du mois de novembre 2005, «qu'il avait été très malade, mais qu'il s'en était sorti normalement». «Il faut cesser de parler de ma santé», avait-il prévenu. Depuis cette hospitalisation à Paris en 2005, l'état de santé de M. Bouteflika fait régulièrement l'objet de spéculations dans les journaux algériens.