La finale de demain sera plus qu'un match de football. Elle tient en haleine tous les férus de la balle ronde. Les débats s'annoncent chauds sur le rectangle vert comme dans les gradins. Entre une équipe qui cherche à perpétuer la tradition, et une autre qui veut conjurer le signe indien, il est difficile de se livrer au jeu des pronostics. La seule chose qui est sûre, c'est que la fête sera grande dans la capitale et qu'elle se prolongera tard dans la nuit. Dame Coupe ne pouvait pas rêver d'une aussi belle finale que celle qui opposera demain au temple olympique le Mouloudia d'Alger à l'USM Alger. C'est la cinquième fois que les deux grands clubs algérois se rencontrent à ce niveau ultime de la compétition, après les éditions de 1971, 1973, 2006 et 2007 toutes les quatre remportées par le Mouloudia qui, faut-il le préciser, n'a jamais perdu la moindre finale au cours de son histoire. L'USMA, elle, a déjà goûté à l'amertume de la défaite à neuf reprises lors de ses seize finales disputées, un record qui fait de ce club LE spécialiste de la Coupe d'Algérie. D'ailleurs, les enjeux de ce cinquième acte historique entre les deux clubs de la capitale sont multiples. Ainsi, si le MCA gagne, non seulement il perpétuera la tradition, mais il rejoindra son rival au même nombre de trophées décrochés (sept) ; alors que si l'USMA l'emporte, il conjurera le signe indien et deviendra le recordman de la compétition au même titre que l'Entente de Sétif avec ses huit consécrations. C'est dire l'importance de ce rendez-vous de l'année qui drainera la grande foule puisque le match se déroulera à guichets fermés après que tous les billets ont été écoulés en une heure seulement et dans une ambiance regrettable. Depuis quelques jours, Bab El-Oued, Soustara et tous les quartiers de la capitale, voire de leur périphérie ne vivent que par et pour cette 49e finale de l'épreuve populaire baptisée Mohand-Maouche, même si rarement le nom de grand homme, premier président de la Fédération algérienne de football, est évoqué. Une finale entre deux formations qui se connaissent bien, qui se respectent et qui ambitionnent de terminer la saison avec un titre majeur. Deux clubs qui veulent fructifier les investissements consentis, avec d'un côté, et surtout, le groupe ETRHB présidé par Ali Haddad et de l'autre la Sonatrach, qui revient aux affaires pour relancer l'équipe mouloudéenne. De leur côté, les supporters mettent déjà de l'ambiance depuis plusieurs jours et alimentent à leur façon la ferveur dans les quartiers, donnant à la capitale des allures de véritable fête. D'ailleurs, de mémoire d'Algérois, jamais il n'y a eu autant de drapeaux et autres banderoles accrochés ici et là que pour cette finale. Sur le terrain, les deux équipes ont toutes deux faim de sacre vu qu'en championnat l'Entente de Sétif est bien partie pour signer son second titre d'affilée, le sixième depuis l'indépendance. Les Rouge et Noir ont, pour leur part, de quoi se rattraper en cas de défaite puisqu'ils recevront dans quelques jours Al-Arabi du Koweït pour la finale retour de la Ligue des Champions Arabe des Clubs (aller 0 à 0), ce qui n'est pas le cas du Doyen qui s'accroche à une seconde place qualificative à la prochaine Champions League Africaine et met surtout le paquet sur Dame Coupe. Pour se préparer à ce grand rendez-vous, les deux clubs ont décidé de mettre leurs joueurs dans les meilleures conditions de concentration, puisque chaque club a choisi son hôtel et sa ... «caserne» pour s'entraîner ! En effet, l'USMA a élu domicile au Hilton, du côté des Pins Maritimes avec des séances d'entraînement à la caserne de Beni Messous, alors que le Mouloudia a déposé ses bagages au Sheraton Club des Pins avec des entraînements au CREPS de Ben Aknoun. Les deux équipes semblent prêtes à pénétrer dans le chaudron du 5-Juillet avec la conviction et la volonté de bien faire pour assurer le spectacle dans un fair-play total comme ont l'habitude de nous gratifier les deux équipes. Les équipes probables : Zemmamouche – Meftah – Benamara - Chafaï – Khoualed – Koudri – Bouaza – Djediat – Ferhat – Gasmi – Daham Chaouchi – Besseghir – Babouche - Bachiri – Aksas - Ghazi – Metref - Kacem - Bouguèche – Djallit – Yachir