Conséquence - Comme on pouvait s'y attendre, la grève cyclique qu'observent les travailleurs de l'Education dans le Sud ne sera pas sans effet sur les examens de fin d'année. Ainsi, dans le Sud, les Hauts-Plateaux et les Aurès, les élèves risquent fortement de voir leurs vacances reportées à des dates ultérieures. Alors que le stress des examens de fin d'année a déjà gagné les élèves, surtout parmi ceux qui préparent des examens décisifs, le département de Baba Ahmed ainsi que ses directions auront fort à faire pour sauver l'année scolaire d'un autre échec dans pas moins de 23 wilayas. Dans une correspondance adressée aux directions de l'éducation dans dix wilayas, le ministère de l'Education a, en effet, appelé ces administrations à s'exprimer à propos de la possibilité du report des dates d'examens de fin d'année de deux semaines dans les régions touchées par ces grèves. Avec une grève cyclique de trois jours par semaine qui paralyse les écoles de ces régions depuis maintenant vingt et un jours, ainsi que la menace brandie par les syndicats de maintenir la pression jusqu'à «la satisfaction pleine et entière de leur requête», repousser les dates d'examens de deux semaines ne sauvera pas les écoles de la perturbation et du retard accusé. Aux élèves donc de faire les frais des conflits éternels qui opposent les travailleurs à leur tutelle. Les traditions du secteur semblent avoir la dent dure. Fidèles à eux-mêmes, les partenaires sociaux du secteur jouent la carte des examens de fin d'année pour faire valoir leurs revendications. Renvoyant toute la responsabilité du retard sur la tutelle, les initiateurs de ce mouvement se disent déterminés à poursuivre la paralysie jusqu'à la prise en charge de leur cahier revendicatif. À l'image des autres secteurs, et au menu des doléances, les protestataires demandent une revalorisation des primes de zone et son calcul sur la base de la nouvelle grille salariale avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Initié par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil des lycées d'Algérie, ce mouvement juge pour l'heure insuffisantes les déclarations faites par le ministre et le Premier ministre quant à la prime de zone et s'attend à une réponse officielle et concertée sur ce dossier. Limpide et légitime, à l'instar des dizaines d'autres plateformes de revendications que l'on peut lire, ici et là, dans les autres secteurs.