Au premier jour de la rentrée scolaire, les syndicats autonomes renouent avec les mouvements de protestation. Plusieurs organisations syndicales ont en effet annoncé des grèves cycliques dès cette semaine, risquant ainsi de perturber les examens de fin d'année. Après l'annonce du Conseil des lycées d'Algérie d'observer une grève à partir de ce lundi, voici que le Snapest lui emboîte le pas. Les enseignants des lycées du Sud renouent donc avec le mouvement de protestation. Le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) appelle, en effet, à une grève cyclique de trois jours ouverte à partir de ce lundi. Dans un communiqué de presse, le Snapest appelle tous les travailleurs de l'éducation nationale du Sud à une forte mobilisation. Le Snapest précise que la grève qui prendra effet le lundi 8 avril et s'étalera jusqu'à mercredi est initiée pour exiger une prise en charge efficiente de leurs revendications, principalement celle relative à la révision de la prime de zone qui devrait être calculée sur le nouveau salaire de base et non sur celui de 1989», celle du poste spécifique «calculée actuellement sur le salaire de base de 2001» et avec un effet rétroactif depuis 2008. La décision de renouer avec le mouvement de protestation a été prise lors du conseil national du syndicat tenu les 1er et 2 avril. Le syndicat dénonce, par la même occasion, la politique d'«exclusion et de «marginalisation» adoptée par la tutelle pendant des décennies. Le Snapest explique avoir pris cette décision en coordination avec d'autres organisations syndicales de la Fonction publique dans les wilayas du Sud et pour protester contre les autorités publiques «qui ignorent complètement leurs droits». A noter que le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a également appelé à une grève cyclique de trois jours, et ce, à partir de la date fixée par le Snapest.