Récital Le rideau se lève. La salle vibre. C?est le grand chanteur engagé, le Libanais Marcel Khalifa, qui revient sur scène. Il salue le public de ses deux mains et d?un sourire. Des applaudissements chaleureux font écho dans la salle. Il semble que cet artiste n?ait rien perdu de sa popularité, malgré ses 14 ans d?absence. La salle Ibn Khaldoun est archicomble. Dès 15h, les nostalgiques des années 1970 et 1980 et même les jeunes ont afflué vers les guichets pour acheter le billet, malgré le prix qui n?est pas à la portée de tout le monde. A 16h, assisté par ses deux fils musiciens, Rami et Bachar, sa compagne de scène la chanteuse Oumaima et le contrebassiste Peter Hurbert, Marcel Khalifa interprétera ses meilleurs tubes qui ont fait ses années d?or. Ce connaisseur de la musique a entamé son gala en interprétant un morceau musical en solo. Le public a été émerveillé par le bon joueur de luth (oûd) qu?est Marcel Khalifa. Puis, il enchaîne le spectacle avec un mouachah andalou qu?il considère comme le pont entre le Maghreb et l?Orient. Oumaima fait son entrée sur scène pour interpréter Ouhibouka akthar, texte de Mahmoud Darouiche, le poète palestinien. Une chanson dédiée aux peuples irakien et palestinien, «pour les soutenir avec la culture, du moment qu?il n?y a aucun espoir à tirer de la politique ou du sommet arabe», dira Marcel Khalifa. Puis l?artiste a interprété Rita, Rima, Ghosna ezaitoune, L?oiseau? des chansons en hommage à l?enfance, à l?innocence et à la solidarité. Le public chantait avec lui, en parfaite harmonie. «Je salue votre mémoire et votre goût qui ne semblent pas être affectés par tous ces produits commerciaux qui défilent sur les chaînes satellites arabes», notera Marcel Khalifa. Le gala devait s?achever avec la chanson Khobz oumi, un hommage très expressif dédié à toutes les mères, mais au moment où le chanteur aller quitter la scène, le publique s?est levé d?une seule voix pour chanter «Mounadiloune» la très célèbre chanson des année révolutionnaires. Marcel Khalifa tout content revient sur scène et chante avec ses admirateurs. Par ailleurs, des morceaux musicaux joués par lui ou ses enfants ont, également, succédé aux chansons. La troupe de Marcel Khalifa s?est enrichie en instruments musicaux, alors q?avant elle se limitait au oûd. Après deux heures de détente, le public se disperse dans l?espoir d?une prochaine rencontre.