Résumé de la 1re partie - Alors qu'il s'apprêtait à passer la journée avec sa famille, Ali un père de famille, reçoit le coup de fil d'un vieil ami qui lui apprend qu'il est malade. Rachid poursuivit d'une voix haletante, interrompue par la toux : — Oui, Ali, je suis très malade et j'ai bien peur de m'en aller sans te voir une dernière fois. — Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu es encore trop jeune pour mourir...Tu n'as que cinquante-trois ans comme moi... — Oui, mais moi j'ai beaucoup de problèmes de santé : goitre, reins, cœur, respiration... d'ailleurs je me demande comment je tiens encore debout. — Oh ! Mon Dieu ! Rachid, mon ami...Il faut que je vienne te voir... Je te raconterai quelques bonnes blagues comme autrefois tu verras comment tu te remettras à sauter... — Ah non !... Je ne risque pas de sauter mon vieil ami même si tu me racontes les meilleures blagues qui soient. Ta visite suffira. En te voyant, je me rappellerai les bons moments passés ensemble et je n'aurais plus cette impression d'avoir raté ma vie. Tu comprends ? — Très bien... dès cet après-midi, je serai, chez toi. A tout à l'heure, Rachid. — J'espère être encore en vie à ton arrivée. Djaouida qui est entrée au salon à l'insu de son mari, a entendu toute la conversation téléphonique. — Qui est ce Rachid ? Et pourquoi vas-tu lui rendre visite ? Tu as promis aux gosses de leur consacrer le week-end. — C'est vrai... mais il y a un imprévu. Tu sais qui vient d'appeler ? — Je m'en fous ! Tout ce que je sais c'est que tu as promis aux gosses de les sortir. Et voilà que tu vas rendre visite à je ne sais qui... Je commence à en avoir plus que marre de tes promesses en l'air. — Calme-toi, Djaouida, calme-toi... Celui qui vient de m'appeler est un vieil ami que je n'ai pas vu depuis une vingtaine d'années. Il m'appelle parce qu'il a envie de me voir. — S'il veut te voir ; il n'a qu'à venir lui-même ! Pourquoi est-ce toi qui dois lui rendre visite ? — Parce qu'il est très malade et que ses jours sont comptés. Je dois le voir avant qu'il ne meure. Avant qu'il ne soit trop tard. — Et où habite ce vieil ami ? — A Bouira. — Quoi ? Et tu vas aller à Bouira ? — Oui. Ce n'est pas très loin d'ici, tu sais. Il est 10h 30. en roulant lentement, j'y serai vers 13h...(*) — Ah non tu ne vas pas aller à Bouira alors que tu as promis aux enfants de leur consacrer l'après-midi. — Oh ! Tu commences à me taper sur le système ! (A suivre...) (*) Au début des années 1990, avant la construction de l'autoroute Est-Ouest, se rendre à Bouira ressemblait à une petite expédition.