On sait déjà que l'aspirine peut aider à prévenir les crises cardiaques et les attaques, mais il semble également qu'elle réduise le risque chez la femme de contracter le type de cancer du sein le plus répandu, selon une nouvelle étude publiée, hier, dans le Journal of the American Medical Association. Les auteurs de l'étude, Mary Beth Terry et le Dr Alfred Neugut, de l'université de Columbia, précisent toutefois que des recherches supplémentaires sont nécessaires avant que l'on puisse recommander l'aspirine comme moyen de prévention du cancer du sein. Ils notent également que ce médicament peut entraîner des effets secondaires comme des hémorragies gastriques. Des études antérieures sont parvenues à des conclusions contradictoires sur l'existence ou non d'un lien entre l'aspirine et le cancer du sein. Mais celle-ci est la première à examiner l'éventuelle influence de l'aspirine sur la croissance de certains types de tumeurs, souligne le Dr Raymond Dubois, un spécialiste de l'université Vanderbilt. L'étude montre une réduction du risque pour les tumeurs dont la croissance est alimentée par les hormones sexuelles ?strogène et progestérone. Environ 70% des femmes qui développent un cancer du sein ont ce type de cancer, appelé récepteur hormonal positif. Durant l'étude, les femmes qui ont pris de l'aspirine au moins quatre fois par semaine pendant au moins trois mois ont présenté un risque réduit de presque 30% d'avoir un cancer du sein lié aux hormones par rapport à celles qui n'en ont pas utilisé. En revanche, l'aspirine n'a pas d'effet sur le risque de contracter l'autre type de tumeur, à récepteur hormonal négatif.