Cancer colorectal : risques de mortalité réduits de 30% avec de l'aspirine La prise quotidienne d'un cachet d'aspirine réduit de près de 30% les risques de mortalité par cancer colorectal chez les patients souffrant de cette maladie, affirme une étude publiée mercredi aux Etats-Unis. L'étude du Massachusetts General Hospital, qui demande à être confirmée par une étude complémentaire, selon les chercheurs, montre aussi que la prise régulière d'aspirine induit un moindre risque de contracter une tumeur bénigne ou un cancer du colon. L'aspirine empêche la croissance de la tumeur colorectale en inhibant une enzyme (COX-2), responsable de l'inflammation et de la prolifération des cellules et très active dans la majorité des cancers colorectaux. Deux tiers des cancers du colon développent ce type d'enzyme COX-2. L'étude, parue mercredi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), a porté sur 1 279 hommes et femmes ayant contracté un cancer colorectal sans métastases à différents stades, pendant douze ans, entre 1980 et 2008. Un des deux groupes de malades a pris un cachet d'aspirine quotidiennement. Il en est ressorti que ceux qui prenaient de l'aspirine, après avoir été diagnostiqués porteurs d'un cancer, avaient 29% de risques en moins de mourir de ce cancer colorectal. «Ces résultats suggèrent que l'aspirine peut influencer la biologie de tumeurs colorectales établies tout en prévenant également leur apparition», affirme le docteur Andrew Chan, du Massachusetts General Hospital et de la faculté de médecine de Harvard. Du jus de betterave pour les sports d'endurance et l'hypertension Boire un demi-litre de jus de betterave serait de nature à favoriser l'endurance des athlètes, suggère une étude de chercheurs britanniques parue dans le numéro d'août de la revue spécialisée The Journal of Applied Physiology. D'autres s'étaient déjà penchés sur les bienfaits de ce jus. En particulier début 2008, des chercheurs de la London School of Medicine avaient découvert qu'une consommation quotidienne d'un demi-litre de jus de betterave permettait d'abaisser la pression artérielle et donc de lutter contre l'hypertension qui atteint plus d'un quart de la population mondiale et pourrait toucher 1,56 milliard d'individus en 2025. L'équipe de chercheurs d'Exeter (Royaume-Uni) du professeur Andrew Jones s'est intéressée aux effets potentiels de ce jus sur l'effort et sur l'endurance à l'exercice physique intensif. Ils ont conduit un essai comparatif -500 ml de jus de betterave quotidien contenant des nitrates contre un jus de cassis-placebo à teneur en nitrates négligeable- pendant six jours consécutifs sur des hommes âgés de 19 à 38 ans qu'ils ont soumis à des tests d'exercices physiques de modérés à intensifs dans les trois derniers jours. Ils ont constaté une réduction de la dépense en oxygène chez ceux qui ont absorbé le jus de betterave, autrement dit des nitrates, transformés au niveau de la salive en nitrites. Une découverte sur les possibles origines génétiques du cancer de l'ovaire Une étude britannique a démontré qu'une mutation génétique particulière pourrait augmenter le risque de développer un cancer de l'ovaire de 20 à 40%, ce qui permettrait de mieux identifier à l'avenir les femmes à risque. Les résultats de cette étude, qui s'est appuyée sur des recherches ayant nécessité beaucoup d'efforts, contribueraient aussi pour développer de nouveaux traitements. Les chercheurs ont comparé des milliers de séquences de nucléotides provenant de 23 000 femmes vivant en Europe, aux Etats-Unis et en Australie (13 000 avaient développé une tumeur aux ovaires et 10 000 en bonne santé, servant de témoins). Douze variations potentiellement responsables du cancer de l'ovaire ont pu être identifiées. Les chercheurs ont constaté que ces différences génétiques étaient toutes sur le segment p22 du chromosome 9, mais une variation particulière présente dans 2 670 cas a attiré leur attention. Selon leurs calculs, le risque de cancer serait augmenté de 40% chez les femmes qui seraient porteuses d'une double copie de cette «mutation» par rapport aux femmes qui ne l'ont pas.