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Cafés maures : où sont les qaâdate d?antan ?
Publié dans Info Soir le 28 - 05 - 2004

Société Là où vous voyez un café miteux, mal décoré et sous-équipé, d?autres voient un espace de convivialité plein de souvenirs où se mêlent images et odeurs du passé.
Les irréductibles des cafés maures en ont fait une question d?honneur. «Pas question de franchir le seuil d?un salon de thé tant que les cafés populaires existent.»
Pourtant, ces établissements offrent un décor pour le moins désolant : chaises abîmées, tables crasseuses, verres ébréchés et mal lavés. Difficile de ne pas y voir un manque de respect flagrant envers le client.
Ce qui ne semble cependant pas être l?avis des clients dont le plaisir de se rencontrer dans de tels espaces prend souvent le pas sur tout le reste. Quel serait donc le secret d?un tel engouement ? Avant tout, il y a la fierté de fréquenter pareils endroits.
En effet, «oulid lebled se fait remarquer par sa façon de s?habiller et par ses fréquentations bien sûr, mais le lieu de rencontre compte aussi», nous dit Youcef, habitant Bab El-Oued.
Dans ce cas, les cafés populaires sont le lieu le mieux indiqué. Une tasse de café ou un verre de thé à la main, l?allure fière et la réplique facile, tels sont les symboles du «belda». Du moins pour Youcef. D?autres avancent des raisons pratiques, puisque, à défaut de carte de visite ou de portable, ils vous invitent à leur laisser un message ou un renseignement auprès du kahouadji qui transmettra.
Quant à ceux qui sont jaloux de leur liberté, ils soutiennent qu?ils ne peuvent pas se résoudre à discuter à voix basse, ce qui est de mise dans tous les salons de thé qui se respectent.
«Or dans un café populaire, tu peux hurler sans que personne bronche, parfois on ne s?en rend même pas compte puisque c?est tout le monde qui s?exprime de la sorte», dira Nassim.
Ainsi, cet habitué du café nous avoue se sentir très mal à l?aise dans un salon de thé. Salim, qui le rejoint dans ses positions, reproche, pour sa part, aux propriétaires des salons de thé leur souci excessif d?hygiène et de salubrité. «Et oui, nous sommes des adeptes de la chemma et du doukhane ya khou. On jette la cendre où bon nous semble, quant à la chemma, un conseil ne mets pas les mains sous les tables et les chaises.» Les étrangers à ces lieux s?étonneront, lors de leur première incursion, du brouhaha, du nuage de fumée qui se concentre au-dessus des têtes ainsi que des grincements incessants des chaises mises quotidiennement à rude épreuve. Quant aux sujets de discussions, le répertoire est le même : le football, les copains qui ont réussi leur harraga et se la coulent douce à Alicante et les dernières blagues du Mâaskri. La gent féminine, quant à elle, brille par son absence dans ce genre d?endroit bien qu?aucune loi ne lui interdise d?y pénétrer. «Tu plaisantes ? manquait plus que ça !», dira Belkacem qui fréquente assidûment le café L?Equipe à Bab El-Oued. Ce qui ne l?empêche pas néanmoins de «mitrailler» des yeux les balcons d?en face à longueur de journée.
Une manie sans laquelle son café aurait sûrement un goût amer. En somme, autant de raisons et de manies qui font du café maure un lieu vivant.


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