Objectifs - «Nous essayons depuis quelques mois, de mettre en place les éléments stratégiques pour la préservation ainsi qu'une exploitation équilibrée de nos ressources halieutiques et l'amélioration de notre connaissance du réel». C'est ce qu'a déclaré hier le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, lors de l'ouverture des travaux de la journée d'étude sur les thématiques de recherche prioritaire du secteur de la pêche et de l'aquaculture, à l'Ecole maritime de Bou Ismaïl (Tipasa). Sid-Ahmed Ferroukhi a en outre signalé quatre grandes questions proposées lors de ces journées, à savoir les plans d'aménagement, à savoir comment mieux préserver et gérer ces ressources mais à des échelles réelles pas virtuelles «car jusqu'à maintenant ce concept est manipulé à des échelles virtuelles. Raison pour laquelle nous avons opté pour le lancement de 14 plans d'aménagement par wilaya là où nous avons des acteurs et des zones au réel», a-t-il repris. Le 2e axe est l'observatoire socio-économique chargé des données socio-économiques autour de la pêche et de l'aquaculture «jusqu'à maintenant, il y avait une surdétermination de la connaissance sur les aspects écologiques, biologiques et de ressources. Mais on se rend compte que nous ne savons pas grand-chose sur les hommes qui pêchent : ils viennent d'où ? leur activité est-elle permanente ou secondaire ? ils sont liés avec quelle filière... Nous n'avons pas grand-chose d'écrit sur ceux qui pêchent» s'est-il interrogé. Le 3e domaine concerne, selon le ministre, l'aquaculture, «tout le monde est conscient que nous sommes dans un temps où nous allons... fabriquer du poisson comme nous fabriquons aujourd'hui de l'eau et d'autres produits». Le ministre estime que le grand défi à relever repose sur comment créer l'équilibre entre la ressource halieutique, la préservation du consommateur et du pêcheur et l'investissement dans la pêche. Le directeur d'études au ministère de la pêche, le Dr Farid Harouadi, a souligné dans son intervention que les thématiques de recherche, jugées prioritaires et qui devaient répondre aux préoccupations du secteur «doivent prendre en charge les axes majeurs de développement en terme d'aménagement des pêcheries, de développement de l'aquaculture marine et continentale et d'études socio-économiques des activités de la pêche et de l'aquaculture». Ces thématiques, d'après l'intervenant, doivent être regroupées sous forme de projets structurants permettant l'intervention et la mobilisation de plusieurs équipes de recherche multidisciplinaires. Ces thématiques de recherche ont été discutées et enrichies hier, lors des travaux des 4 workshops spécialisés dans l'aménagement et développement des pêcheries algériennes, le développement de l'aquaculture marine et continentale, la socio-économie des pêches et de l'aquaculture et l'environnement et qualités des écosystèmes aquatiques.