Résumé de la 1re partie - A l'approche de l'Aïd, deux voisines, mères de famille, discutent des difficultés qu'elles rencontrent pour la préparation des gâteaux. Après un moment de réflexion, Hayat, la femme au foyer, propose ses services à sa voisine. — Si tu veux, tu peux faire cuire tes gâteaux dans mon four. — C'est vrai ? s'extasie Malika. Tu ferais ça pour moi ? — Oui, bien sûr. Notre Prophète, que le Salut et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, n'a-t-il pas recommandé aux voisins de s'entraider ? — Oui... oui... c'est vrai... il l'a recommandé ! Et c'est ainsi que le four de la cuisinière de Hayat fut utilisé par Malika la voisine. Hocine n'a pas apprécié que sa femme ouvre ainsi à Malika la porte de sa maison et mette à sa disposition sa cuisinière, mais il décide de la laisser faire parce que, une fois, le mari de Malika l'a évacué en voiture à l'hôpital à la suite d'une violente crise de coliques néphrétiques. De nos jours, personne ne peut vivre en autarcie. Il était 21h 30, ce vendredi-là.On attend que la télévision et la radio annoncent l'Aïd pour le lendemain ou le surlendemain. Malika remercie une fois encore sa généreuse voisine et s'en va avec son dernier plateau de gâteaux. Hayat referme alors la porte et s'apprête à s'asseoir face à la télévision quand elle entend, soudain, un cri d'enfant, suivi de celui d'une femme. Elle a reconnu la voix de Malika. Un malheur venait-il d'arriver à la veille de l'Aïd ? Hayat se précipita vers la porte, l'ouvre, gravit en courant les escaliers menant à l'appartement de sa voisine et découvre qu'un des enfants de Malika âgé d'une année, en voulant descendre rejoindre sa mère, était tombé dans les escaliers. Quand Hayat arrive au quatrième étage, elle trouva la porte d'entrée de sa voisine ouverte ; elle s'y précipite et trouve le couple dans la cuisine en train d'examiner l'enfant. Fort heureusement, plus de peur que de mal. Mais quelque chose attire l'attention de Hayat. Dans un coin de la cuisine trônait une superbe... cuisinière «Arthur Martin» ! Malika avait donc une cuisinière ? Pourquoi lui avait-elle affirmé le contraire ? De plus, son four était plus grand que celui de sa petite cuisinière Eniem. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Elle voulut savoir pourquoi elle lui avait menti et elle lui demande : — Mais Malika, tu as une cuisinière ! Et son four est deux fois plus grand que celui de la mienne ! Pourquoi m'as-tu dit que tu n'en avais pas ? (A suivre...)