Chiffres - Plus de 16 000 appels ont été reçus à travers le numéro vert 30-33, par le Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant «Nada» en une année. C'est ce que nous apprenons de la chargée de la communication du réseau Nada, Hakima Zidane, en marge d'une journée de sensibilisation sur les violences sexuelles à l'égard des enfants, tenue hier vendredi en collaboration avec la commune de Belouizdad. Tenue au Jardin d'essai d'El-Hamma (Alger),à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de protection de l'enfance, cette rencontre a vu une forte présence d'enfants accompagnés de leurs parents. Parmi les 16 000 appels on compte des déclarations ou dénonciations de cas de violence à l'égard de l'enfant ou violence scolaire selon la chargée de communication. L'année 2012 a enregistré plus de 13 000 appels. Une augmentation donc qui explique qu'il y a de plus en plus de prise de conscience. En outre, il y a eu plus de 300 cas de demande d'aide juridique et plus de 100 demandes d'aide psychologique. Pour sa part, Abderrahmane Arar, le président du réseau Nada, appelle au travail sur la prévention et non pas uniquement sur les aspects juridiques. Il a annoncé que 40 animateurs ont été formés pour atteindre en perspective, le nombre de plus de 2 000 animateurs à l'échelle nationale, formés sur les violences sexuelles. M. Arar veut arriver, à travers Nada, à rendre l'enfant plus impliqué dans sa propre défense à travers l'auto-protection contre les violences sexuelles. «L'enfant a des connaissances vagues. Il faut les travailler au sein de sa famille et de l'école afin qu'il soit vigilant et qu'il sache comment il peut signaler des situations qui peuvent menacer son corps et sa dignité», a-t-il insisté et d'ajouter : «Les responsables doivent véhiculer le message à travers les médias. Nous venons de lancer toute une campagne dans ce sens». La rencontre a regroupé également les parents autour d'un atelier de dialogue et d'écoute alors que leurs enfants jouissaient pleinement de leurs journée et profitaient des animations dédiées en leur honneur. «Cet espace veut aussi arriver à inculquer cette culture de communication et de dialogue des parents avec leurs enfants», a repris M. Arar qui explique le choix du thème de la violence sexuelle. «C'est relatif au chiffre alarmant dépassant les 13 000 cas enregistrés en matière de violence sexuelle. Cela fait beaucoup pour notre société». Pour rappel, le projet de loi relatif à la protection de l'enfance contre la violence et le danger moral a été remis au Premier ministère pour être présenté à l'APN. - Le dernier bilan de la gendarmerie nationale fait état de 915 cas de mineurs victimes de violence dont 347 filles, durant les 4 premiers mois de l'année 2013. Parmi eux, 256 enfants ont été victimes de coups et blessures volontaires,191 cas victimes d'attentats à la pudeur et131 victimes de détournements de mineurs.