Nelson Mandela «est un homme très seul», a déclaré hier, samedi, l'un de ses gardes du corps, accusant l'équipe médicale de l'icône de la lutte anti-apartheid de vouloir contrôler ses visites comme si Mandela était de «nouveau en prison». Récemment limogé pour avoir dévoilé le nom de l'hôpital de Prétoria où a été admis Mandela dans un état grave, Shaun van Heerden, membre d'un service d'élite de la police de protection présidentielle, ne mâche pas ses mots. Sa cible : l'équipe médicale de Mandela dirigée par le chirurgien-chef de l'armée, le général Vejay Ramlakan, qui exerce un contrôle inutilement très strict, selon lui, des visites à l'ancien président. Avant sa dernière hospitalisation, le 8 juin dernier, Nelson Mandela, dont la santé est très fragile, recevait des soins à son domicile de Johannesburg. «Même avant son admission à l'hôpital, rares étaient les personnes qui étaient autorisées à le voir. Et certains de ses vieux amis étaient interdits de visite», selon son ancien garde du corps. Van Heerden estime que Mandela aurait beaucoup aimé voir près de lui quelques uns de ses amis de ses années de lutte.