Résumé de la 1re partie - Faïza, la fille d'un plombier, pas très instruite et pas gâtée par la nature, est sur le point d'épouser un jeune ingénieur, fils de milliardaire. Quatre jours plus tard, Si Nadir, un homme de soixante-huit ans, rend visite, en compagnie de sa femme, à la famille de Saïd. Et là, il se produit ce à quoi personne ne s'attend : la demande officielle en mariage de Faïza pour Djamel, un jeune ingénieur de trente-deux ans et très beau, contrairement à Faïza qui, elle, n'a pas été gâtée par la nature. Bien sûr la main de Faïza est accordée sans problème. Après un second tête-à-tête entre les parents des deux futurs époux, les fiançailles sont fixées à six mois plus tard, en mars 1999 et le mariage en juillet de la même année. D'ici à là, Djamel aura retapé l'étage de la villa que son père a l'intention de lui donner. Faïza a du mal à réaliser ce qui est en train de lui arriver. Elle n'a que dix ans lorsqu'elle prend conscience de l'injustice dont le destin a fait montre à son égard. Quand elle se rend à l'école, aucun regard ne se pose sur elle. A mesure que les années passent, se conforte en elle la conviction que personne ne l'aime si bien qu'elle ne s'intéresse plus à rien. Pas même à ses études qu'elle n'a pas pu suivre au-delà de la 6e. Faïza est malheureuse. Si malheureuse que parfois elle se dit que ses parents (ou l'un d'eux) ont (a) dû commettre un péché qu'elle est en train de payer. C'est pourquoi Saïd est fou de joie lorsque Si Nadir demande la main de Faïza pour son fils. Une fois les dates des fiançailles et du mariage fixées, Saïd tient un grand conseil avec sa femme, sa fille et ses deux garçons Ali et Hassen, âgés respectivement de vingt et vingt-quatre ans. — Ce qui nous arrive est extraordinaire. C'est un vrai miracle. Il ne faut pas qu'il s'ébruite... Beaucoup de gens dans notre petite ville voudraient bien avoir Si Nadir pour gendre. Un homme riche et respecté. Si Nadir a choisi notre fille et notre famille parce qu'il a jugé que nous sommes, nous aussi, honorables... Bien que pas aussi riches que lui. Nous sommes même des gens modestes mais l'honorabilité ne se jauge pas uniquement à la richesse matérielle. Les valeurs morales confèrent également une grande honorabilité. Sa femme l'interrompt : — Va au cœur de ta pensée... Que veux-tu nous dire ? (A suivre...)