Résumé de la 3e partie - La mère de Faïza commence à trouver la demande en mariage bien mystérieuse. Quant à son père, il a peur du mauvais œil. Faïza reçut à la maison des cousines et des amies venues la congratuler tout en lui reprochant de ne pas les avoir mises au courant. — Non, vous vous trompez toutes ; je n'ai pas été cachottière... Tout cela est si extraordinaire que je n'arrive pas encore à y croire. J'ai peur d'en parler et que le destin par la suite se mette en colère contre moi et use de quelque terrible subterfuge pour tout annuler. Vous savez ce que disent les traditions ? Il ne faut jamais parler d'un heureux événement avant qu'il n'ait lieu. En parler, risque de tout faire capoter. — Mais, lui dit une de ses cousines, toute la ville ne parle que du mariage du beau Djamel avec Faïza, la fille de Saïd le plombier... Tout le monde était au courant, sauf moi... — Nous, nous n'en avons parlé à personne... C'est Si Nadir qui apparemment ne cesse de répéter autour de lui que bientôt son fils sera «un homme au sens propre du terme». Et tu veux mon avis ? — Oui... — Le fait que tout le monde soit mis au courant me fait terriblement peur. «Allah yestar !» — Non, Faïza ; il n'arrivera rien de mal. Tu es une fille honnête, gentille et intelligente ! Tu mérites d'avoir ta part de bonheur, ici bas. Faïza remarque que sa cousine n'a pas inclus dans ses attributs, la beauté. Elle venait de lui confirmer que la beauté ne faisait pas partie de ses qualités...Et c'était pour cela qu'elle avait la certitude qu'elle n'irait pas très loin dans sa vie conjugale avec Djamel. Elle parvient à s'arracher à ses noires pensées pour balbutier : — «Men foummek L'Rrabi» ! ( Que Dieu t'entende et fasse que ce que tu viens de dire se concrétise !) — Amine ! Quelques jours plus tard, à l'occasion d'une fête religieuse, Si Nadir et sa famille rendent visite à celle de Saïd le plombier. Dans ces occasions, il est courant que la famille du garçon offre un petit cadeau à la future mariée. En guise de cadeau, Faïza reçoit un collier en argent d'une très grande beauté, bien que en réalité son prix n'atteigne pas les mille dinars. Ce qui inquiète au plus haut point Faïza... (A suivre...)