Résumé de la 3e partie - Le lendemain de la blague de Houria et de Fadhéla, Samira la femme de ménage n'est pas venue travailler. L'arrivée d'une remplaçante beaucoup plus âgée, semble indiquer qu'elle a été licenciée... Houria toisa Fadhéla et lui dit : — Tu es en train de te lamenter sur le sort de cette malheureuse Samira alors que nous ne savons pas ce qui nous attend. — Qu'est-ce qui nous attend ? — Imagine que Samira lui a révélé que c'est nous qui lui avons dit qu'il était amoureux d'elle. — Non... Je connais Samira ; elle n'a qu'une parole... — Oui, mais si cela s'avérait nécessaire pour récupérer son emploi, elle pourrait lâcher le morceau et nous balancer. C'est une question de vie ou de mort pour elle. — Eh bien, ce sera sa parole contre la nôtre ! Mais en attendant, nous devons éviter toute faute professionnelle que pourrait exploiter Ramdane pour nous licencier. Les jours et les semaines passent. Et comme M. Ramdane n'a pas fait allusion au licenciement de Samira, les deux jeunes filles se disent que cette dernière ne les a pas dénoncées. Une année plus tard, tous les employés reçoivent des cartes d'invitation pour assister au mariage de M. Ramdane. La cérémonie devait avoir lieu dans une salle des fêtes très connue à Aïn Bénian. Tous les employés s'y rendent, y compris, bien sûr, Fadhéla et Houria qui tenaient à voir à quoi ressemblait l'élue du beau Ramdane. Ce qu'elles virent alors, a failli leur couper le souffle. La jeune femme choisie par M. Ramdane n'était autre que... Samira ! La femme de ménage ! Fadhéla avait dit à Samira une année plus tôt, que les hommes étaient bizarres. Eh bien ! elle ne croyait pas si bien dire. Elle regarde sa collègue Houria et lui dit : — Tu vois, Houria... Nous nous sommes moquées d'elle et nous lui avons rendu service... — Si l'une d'entre nous était allée directement chez M. Ramdane pour lui dire ouvertement qu'il lui plaisait, ce serait elle qui se marierait aujourd'hui... — Oui. Peut-être... Sauf que, s'il est bizarre comme tu dis, on ne peut pas savoir comment il aurait réagi. — Au lieu de faire dans la philosophie, allons plutôt, féliciter «l'aaroussa». Les deux collègues s'approchent de Samira, l'embrassent et lui souhaitent tout le bonheur du monde. Celle-ci, à l'insu de son désormais mari, qui s'était éloigné momentanément, leur lance un sincère «laaqouba likoum».