Sanctions - Les plannings des commerçants devant assurer une permanence pendant les jours fériés, et notamment l'Aïd El-Fitr qui approche, commencent à être établis. La direction locale du commerce de la wilaya de Blida ouvre le bal. Ainsi, un responsable de cette structure indiquait hier samedi que plusieurs dizaines de commerces avaient été désignés pour assurer la continuité de l'approvisionnement en produits alimentaires, pain et eau minérale notamment, durant l'Aïd El-Fitr mais aussi durant la première semaine de choual. «166 commerçants et deux unités de production d'eau minérale ont été désignés, par décision du wali, pour assurer la permanence durant l'Aïd El-Fitr en vue d'éviter une perturbation dans la distribution des produits alimentaires de base», a indiqué Amer Yahia Mourad. Il s'agit de 92 boulangeries, 51 commerces de produits alimentaires, 5 restaurants, 2 minoteries, 4 laiteries et 10 distributeurs de lait, a détaillé ce responsable. Ces commerces sont répartis à travers tout le territoire de la wilaya, a-t-il ajouté, soulignant que «tout contrevenant à cette décision fera l'objet de poursuites prévues par la loi». Et c'est justement au titre du respect de cette loi que ces listes d'établissements sujets à cette permanence sont appelés à voir le jour à travers le territoire national, au risque de se voir sanctionner. Et les sanctions risquent d'être salées. La loi prévoit en effet, une amende qui varie de 50 000 à 300 000 DA. En outre le contrevenant risque de voir son établissement fermé par le wali à qui la loi confère le pouvoir de procéder par arrêté à la fermeture administrative du local abritant l'activité pour une durée de 30 jours. Des dispositions plébiscitées par nombre d'habitants, mais qui ne semblent pas du goût de certains commerçants qui considèrent ces sanctions «exagérées». Comme en faisait état lors d'une rencontre Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ainsi, et au titre des revendications des commerçants, ce dernier avait appelé à réduire le montant des amendes de sorte qu'elles ne dépassent pas les 50 000 DA, et à limiter la durée de fermeture à 10 jours si le commerçant enfreint la loi pour la première fois. Selon M. Boulenouar, les autorités doivent en tout premier lieu assurer les conditions de permanence avant de passer aux sanctions. Et, dans le cas des boulangers, la loi doit s'appliquer, selon M. Boulenouar, en priorité aux travailleurs habitant les alentours immédiats des boulangeries. «Il serait insensé de mettre sur un pied d'égalité les employés issus d'autres wilayas et ceux qui habitent les alentours immédiats», avait-il tenu à faire valoir lors d'une intervention portant justement sur la question des permanences durant les jours fériés.