Résumé de la 70e partie - Un soir, le Dr est surpris de voir Marcelle expliquer à Christiane le fonctionnement des appareils de radioscopie... Quand j'entrai, Christiane me dit «Chéri, c'est passionnant ! Marcelle vient de m'apprendre des choses étonnantes... merveilleuses ! Elle m'a promis qu'un jour je serai aussi compétente qu'elle sur le cancer, n'est-ce pas, Marcelle ?» - « Je trouve que vous avez de drôles de conversations en mon absence...Vous ne pourriez pas parler de choses plus gaies ?» - « Surtout ne gronde pas Marcelle ! s'écria Christiane. Si elle l'a fait, c'est parce que j'ai insisté...Elle ne voulait pas.» Quand je me retrouvai seul avec Christiane, j'essayai de lui faire comprendre que sa place n'était pas dans la chambre de radio et qu'elle ne devait pas ennuyer Marcelle avec sa curiosité. Sa réponse fut : - « Je suis sûre de ne pas l'ennuyer... Elle aime parler de son métier : si tu comprenais la flamme qui l'anime ! Plus je la connais, plus je l'admire... Je me demande même par moments si tu te rends bien compte, Denys, de la valeur exacte de ta collaboratrice. Sur le cancer, elle est imbattable ! Quel malheur pour elle et surtout pour les autres qu'elle n'ait pas pu devenir doctoresse !» - «Ça aussi, elle te l'a dit ?» - «Oui, elle me confie tout...» - «Et toi ?» - «Moi, mon chéri ? Je ne fais que lui parler de toi ! Si tu savais l'estime qu'elle a pour toi ! Elle m'a même dit hier quelque chose qui m'a fait plaisir : Le docteur Fortier est l'un des rares médecins de la nouvelle génération sur lesquels on peut fonder les plus sérieux espoirs... J'ai failli l'embrasser !» Au fond, j'étais enchanté, moi aussi. Mais le matin du 24 juillet je n'oublierai jamais la date, car je l'ai regardée instinctivement sur le bloc placé sur mon bureau pendant que j'écoutais avec stupeur mon interlocuteur je reçus son coup de téléphone... Marcelle était déjà partie à l'orphelinat des sœurs. C'était maître Boitard qui m'appelait. Sa voix angoissée résonne encore dans mon oreille : — Allô ? Docteur, venez vite ! Ma femme vient de se suicider ! — Votre ?... J'en eus le souffle coupé. — Mme Boitard ? Mais... ce n'est pas possible ? Voyons, maître Boitard ? — Venez, docteur ! Elle s'est tiré une balle en plein cœur avec mon revolver... Je partis comme un fou chez le notaire. Maître Boitard avait dit vrai. Quand j'arrivai, je trouvai sa femme étendue sur son lit. La balle, tirée sans doute à bout portant, avait sectionné l'aorte : une mort instantanée. Debout devant le lit, le notaire était hagard.- «Qu'est-ce qui s'est passé ? » - «Je venais de descendre dans la salle à manger pour commencer mon petit déjeuner. Ma bonne était allée avertir ma femme, qui était encore dans son cabinet de toilette, que le repas était servi... Ma femme lui répondit, à travers la porte, qu'elle me rejoindrait dans un instant... Tout à coup, j'ai entendu un coup de feu à l'étage au-dessus. Je suis monté en courant, suivi de la bonne. La porte de la salle de bains n'était pas fermée à clef. Je l'ai ouverte et j'ai vu...» (A suivre...)