Multiplication n Un important incendie s'est déclaré, hier, vendredi, vers 13h près de la torche de l'unité d'éthylène du complexe pétrochimique (CP1K) dans le pôle hydrocarbures de Skikda. Selon des travailleurs du complexe, l'incident qui a failli dégénérer, s'est produit suite à la propagation des flammes rejetées par la torche. «Sous le pression, ces flammes ont touché les fûts remplis de rejets d'huile emmagasinés non loin de la torche. La présence de mauvaises herbes asséchées a également attisé le feu qui s'est répandu sur une grande surface pour concerner le complexe Polymed pour la production du polyéthylène haute densité (PEHD), mitoyen du CP1K», ont-ils affirmé. L'intervention des trois agents en activité au CP1K, des éléments des forces d'intervention de réserves et des travailleurs de Polymed a permis d'éviter le pire. Le feu n'a été maîtrisé que vers 16h. Cet incendie a remis d'actualité le problème du redéploiement des effectifs du CP1K qui ne dispose plus que de 4 agents d'intervention sur place, sur un total de 12 agents qui ont été répartis à travers d'autres unités Sonatrach, ce qui est, selon des travailleurs du complexe, nettement en deçà des besoins réels, sachant que l'unité d'éthylène qui fournit la charge à Polymed est encore fonctionnelle. Le débat sur la fiabilité de cette installation pétrolière qui s'avère être un danger public pour la population environnante, est plus que jamais d'actualité. Ce n'est pas la première fois que des incendies sont enregistrés sur cette plateforme pétrolière de Skikda. Le 2 février 2013, un incendie avait ravagé le transformateur électrique (63 000 V) de l'usine d'extraction et de liquéfaction d'hélium Helisson. Moins d'un mois après, soit le 06 mars de la même année, même endroit : un incendie qui s'était déclaré dans l'un des dépôts d'une société sud-coréenne sous-traitante du groupe Samsung en charge de la réhabilitation du complexe pétrochimique. Au début de l'année dans la nuit du 3 au 4 janvier dernier, précisément, l'unité 100 Reforming 1 de la raffinerie (RA1K) de Skikda avait été ravagée par un grand incendie suite à une explosion survenue au four alors que des techniciens étaient en train d'effectuer des essais pour augmenter la capacité de production du carburant de cette unité après une opération de rénovation. Cela s'était passé vers 21h30 lorsqu'on a entendu une grande déflagration provenant de cette unité, la propagation des flammes avait fait 3 blessés légers parmi les travailleurs. L'année 2013 n'a pas été la seule année des sinistres dans la raffinerie de Skikda. Décembre 2012, les flammes avait failli réduire à néant l'unité 10 de Reforming 1 au niveau des pompes de la raffinerie-pourtant récemment rénovées par la firme Samsung. En mars 2010, une explosion due à une fuite d'hydrogène mélangé à du méthane dans les canalisations de l'unité Ethylène du complexe, avait blessé trois personnes. Et sans nul doute, l'incendie qui marque encore les mémoires sera celui du 19 janvier 2004. Appelé communément la catastrophe du GNL, une explosion à la raffinerie avait alors fait 28 morts et 72 blessés. La ville de Skikda avait été même secouée par une déflagration entendue à des kilomètres à la ronde. Les vitres de plusieurs immeubles et commerces avaient été soufflées. En outre, trois unités de la raffinerie de GNL du site pétrochimique de Skikda ont été détruites. Jusqu'à quand ? Et jusqu'où cela peut-il aller ? Autant de questions qui restent posées.