Drame - Alors que le vol 604 est presque complètement couché sur le coté, l'appareil prend de la vitesse et pique vers la mer Rouge... Tout semblait pourtant normal à bord du vol du Flash Airlines. Mais petit à petit le vol 604 s'est mis à tourner puis à plonger dans la mer Rouge. A bord tout le monde ressent les effets de la vitesse et du virage appuyé. L'accélération brutale complique encore la tâche du commandant Kedir. Semblant dépassé, son copilote, Achraf Abdelhamid lui suggère de ralentir l'avion. «Réduisez les gaz. Faites vite !», lance-t-il. L'avion roule tellement vite qu'il risque de se désagréger. Après un long piquet presque à la verticale, l'équipage reprend peu à peu la maîtrise de l'avion. Les manœuvres sont difficiles et les plaintes des membres de l'équipage et des passagers se font entendre sur les bandes de la boîte noire. Portant, après ce court moment de calme, l'alarme de proximité se déclenche et l'avion vole désormais dangereusement près de la surface de la mer. Il est à peine 5 h du matin quelques minutes après le décollage, l'avion vient de disparaître de l'écran radar. Pascal Mercier et sa famille sont descendus dans l'un des hôtels du front de mer. «Ma fille s'est réveillée en sursaut et en hurlant comme s'il s'était passé quelque chose.» «Je n'ai pas entendu l'accident, mais elle, peut-être.» Au lever du soleil le lieu du drame devient visible. Mais les secours ne peuvent hélas pas faire grand-chose. L'avion a explosé au moment de l'impact. On retrouve une carte postale avec ces mots : «Cette carte arrivera sûrement après moi.» Quelques débris flottent en surface, mais la majeure partie de l'avion a coulé. Et il n'y a aucun survivant. Les 148 personnes qui se trouvaient à bord sont décédées... Le vol 604 aurait dû se poser à Roissy-Charles-de-Gaulle dans la matinée. Les familles qui attendent voient d'abord que l'avion est retardé avant d'apprendre la nouvelle de l'accident. «On nous a dit on va vous emmener dans un hôtel et dans l'hôtel on va vous expliquer», dit une des familles des passagers. «On n'était pas vraiment inquiets puisqu'on croisait des gens qui repartaient heureux. Ils étaient venus chercher la même information.» Mais il s'agissait des familles qui n'avaient pas pris le vol. Nous, nous faisions partie du lot de ceux dont la famille avait pris le vol», évoque péniblement la fille d'un des passagers. Plus tard sur sa boîte vocale Mohamed Jia écoute le message que Fatima lui a laissé pendant le vol. «J'ai entendu un cri, j'ai entendu un bruit puis après... plus rien»... (A suivre...)