Appréhension Le directeur général de l?Aadl a indiqué que les réclamations rapportées par les médias, à propos des charges d'entretien des logements, jugées élevées, par les premiers acquéreurs risquent de compromettre les 200 000 demandes en instance et ayant reçu un avis favorable. «Ces charges sont raisonnables et procèdent d'une volonté de pérenniser l'investissement à travers des prestations de niveau appréciable qui constituent une plus-value pour l'appartement», a affirmé Kamel Maïche lors d?une conférence de presse animée hier. En effet, le montant des charges d?entretien pour un F3 est de 2 244 DA/mois et 2 655 DA/mois pour un F4. Ces sommes s?additionnent au prix du loyer fixé à 4 375 DA pour un F3 et à 5 312 pour un F4, le total du coût mensuel s?élève ainsi à 6 642 DA pour un F3 et à 8 056 DA pour un F4, que les bénéficiaires devront payer sur 20 ans. «Ces charges sont incompressibles, mais révisables annuellement. L'Aadl gère ces fonds puisqu?elle est seule sur le terrain. Les administrateurs des cités sont appelés à se réunir souvent avec les locataires pour établir des programmes d?action. Lors de ces rencontres, ces charges peuvent être revues à la hausse ou à la baisse.» Ces charges, calculées au prorata du mètre carré, couvrent le nettoiement et l'entretien des espaces communs, le gardiennage, la surveillance et la réparation des équipements nécessaires aux commodités offertes, notamment éclairage extérieur, minuterie, bâche à eau, surpresseur, ascenseurs, réseau d?assainissement, entretien des bâtiments? «L'Aadl est un Etablissement public à caractère industriel et commercial (Epic), elle n?a pas une vocation sociale. Son statut lui impose un équilibre des charges», a-t-il encore mentionné tout en indiquant que pour une cité de 500 logements, il est prévu six gardiens. Ces charges englobent également les besoins de la gestion administrative et technique (avis de paiement, quittance,?) ainsi que les charges communes qui représentent les activités assurées par les gérants de la cité (femme de ménage, jardinier, agent d?hygiène et de propreté, agent affecté de la station de pompage d?eau). Des gens qu?il faut payer pour s?attendre à un service de qualité. Kamel Maïche a souligné, par ailleurs, que les pouvoirs publics ont pris en charge les surcoûts de réalisation, les taux d'intérêts sur 20 ans, qui représentent au prix du marché 1,2 million de dinars, la viabilisation estimée à 150 000 DA par logement et les 2 millions de dinars pour chaque installation d?équipement et de commodité, alors que le citoyen ne paie que 30 % du prix du logement. Des tarifs qu?il considère «raisonnables», comparés aux tarifs appliqués sur le marché locatif à la différence qu'au terme du contrat, le bénéficiaire devient propriétaire. «Calculé au prix coûtant, un logement de type F3 s'élèverait à 3,4 millions de dinars», a-t-il soutenu. Cependant, le refus de paiement expose le locataire à une mise en demeure, puis à une action de justice au bout de trois mois. A propos des réclamations notariales, il a précisé que l'Aadl s'est rapprochée de la Chambre nationale des notaires et que les prestations rémunérées à 14 000 DA pour un F3 et à 17 000 DA pour un F4 représentent le taux de 1% de la valeur du bien tel que prévu par la réglementation en vigueur. Enfin, 5 547 logements seront livrés avant la fin du mois d?août prochain. Dans ce sens, le directeur de l?Aadl a assuré que la majorité du programme 2001, notamment les sites de Gué de Constantine, et une partie des sites des Bananiers, Sebbala et Bab Ezzouar, sera livrée à la fin de l'année 2004 même si «des impondérables pourraient imposer un glissement sur 2005», notamment pour les sites de Boumati et Souidania, précisant que pour le premier, le contrat conclu avec l'entreprise pourrait être résilié et le programme initial de 228 logement ramené à 112, le reste étant ventilé sur d'autres sites.