Déficit «Sur les 200 000 dossiers, on ne peut en satisfaire que 55 000 vu que la demande dépasse largement l?offre.» L?information est de Kamel Maïche, directeur général de l?Agence pour l?amélioration et le développement du logement (Aadl) qui s?exprimait ce matin sur les ondes de la Chaîne III. «Un déséquilibre s?est fait ressentir dès le premier jour de dépôts des dossiers durant lequel ils étaient plus de 20 000 postulants pour les 6 000 logements proposés ce 18 août 2001», ajoutera-t-il. Sur le terrain, l?Aadl n?a pour le moment livré que 5 565 logements dont 2 251 à Alger. Un rythme qui s?accentuera, selon M. Maïchi, puisque 20 000 logements seront livrés à travers le territoire national avant la fin de l?année en cours «sans toutefois prendre en considération la primeur en matière de dépôt de dossiers qui n?est guère un critère», affirmera-t-il. Cette forte demande sera absorbée, selon lui, au regard de l?ambitieux projet de un million de logements à réaliser d?ici à 2005. Ainsi, tout souscripteur remplissant les conditions requises pour l?obtention d?un logement Aadl et ne l?ayant pas encore obtenu se verra inscrit automatiquement sur la liste des projets futurs. Les «futurs acquéreurs» ne sont cependant pas tenus de verser immédiatement la première tranche tant que les fonds n?ont pas été encore débloqués pour la réalisation de ces projets. Cela ne saurait tarder, selon M. Maïchi qui cite l?exemple de la Cnep qui financera la réalisation de 65 000 logements très prochainement. Par ailleurs, le DG de l?Aadl, en abordant les charges que les acquéreurs de logements jugent exorbitantes, il affirmera qu?«ils étaient consentants le jour de la signature du contrat de location chez le notaire». Des charges qui, selon lui, peuvent augmenter ou baisser selon les tarifs des services. Gardiennage, entretien des ascenseurs, parking? «Ce qui est sûr, c?est que l?Aadl tiendra une comptabilité transparente à l?adresse des représentants des habitants de chaque cité», ajoutera t-il. Ces derniers doivent s?acquitter de ces charges ainsi que du payement du loyer au risque de se voir expulser à la faveur d?une action en justice dans le cas du non-payement dépassant les trois mensualités comme le stipule le contrat de location. Volet réclamations, M. Maïchi indiquera que seulement quatre acquéreurs ont émis des réserves pour «malfaçon» de leurs logements comme c?est le cas des réclamations au sujet des ascenseurs à l?arrêt du site de Ouled Fayet à cause d?un litige financier entre l?Aadl et le sous-traitant. Un problème fort heureusement réglé à l?amiable. «Ainsi donc, dans l?ensemble, l?opération livraison s?est déroulée dans de très bonnes conditions insistant au passage sur le taux d?occupation des cités évalué à 93 %», dira-t-il. Un chiffre qui indique clairement la réussite de la formule Aadl.