Rejet n La Syrie a demandé à l'ONU d'empêcher toute agression contre son territoire, après que Barack Obama ait réaffirmé son intention de mener des frappes contre Damas. Dans une lettre au secrétaire général Ban Ki-moon et à la présidente du Conseil de sécurité, Cristina Perceval, le représentant permanent de la Syrie à l'ONU, Bachar Dja'afari demande à M. Ki-moon «d'assumer la responsabilité d'empêcher toute agression contre la Syrie et de favoriser une solution politique à la crise en Syrie». Il estime que le Conseil de sécurité doit «rester dans son rôle de garant de la sécurité en empêchant tout recours absurde à la force en dehors de la légitimité internationale». De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé, ce lundi, que des frappes américaines en Syrie pourraient «reporter pour longtemps, voire à jamais» la tenue d'une conférence de paix dite «Genève-2». «Si l'action annoncée par le président américain (Barack Obama), au grand regret de nous tous, a lieu, (...) cela va reporter pour longtemps, voire à jamais, les perspectives de cette conférence», a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse avec son homologue sud-africaine en visite à Moscou. Concernant toujours le dossier syrien, hier, les ministres des pays de la ligue arabe se sont réunis, au Caire. Leur décision finale n'évoque toutefois pas précisément l'éventualité de frappes étrangères sur la Syrie. Dans sa résolution, le conseil ministériel arabe a «condamné avec vigueur l'attaque à l'arme chimique menée en Syrie au mépris des valeurs morales et humaines et du droit international». Dans le deuxième alinéa de la résolution, le conseil a imputé «l'entière responsabilité de ce crime odieux au régime syrien» réclamant que les auteurs de cette attaque soient traduits devant la justice internationale «comme les autres criminels de guerre». L'Algérie a qualifié la résolution adoptée par le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères imputant au régime syrien la responsabilité de l'usage d'armes chimiques de «violation du règlement intérieur du conseil de la ligue, notamment en ce qui concerne le mécanisme de prise de décisions en cas d'absence de consensus entre les Etats membres». L'Algérie a réaffirmé sa «condamnation avec force l'usage d'armes chimiques quels qu'en soient les auteurs» et émis des réserves sur l'alinéa 4 de la résolution adoptée au Caire appelant l'ONU et la communauté internationale à prendre les mesures de dissuasion nécessaires contre le régime syrien. Elle a en outre appelé à attendre les résultats définitifs de l'équipe d'inspecteurs de l'ONU pour identifier les auteurs de ce crime odieux dont le régime porte la responsabilité. R. I. / Agences