Position n Le chef de l'état syrien est revenu sur la question de l'utilisation des armes chimiques, sur l'attitude belliqueuse de la France et des USA et sur les conséquences d'une agression contre son pays. Bachar al Assad a, dans une interview accordée au quotidien Le Figaro, repoussé les accusations portées contre son régime d'avoir recouru aux armes chimiques. Il a aussi prévenu contre l'agression de son pays. «Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive : est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés ? Où est la logique ?». C'est ainsi que le président syrien a argumenté le non recours de son armée à l'utilisation des armes chimiques. Dans la même logique, il a ajouté : «Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur Internet.» En mettant en garde les Etats-Unis et la France - deux pays qui envisagent d'agresser son pays - contre les conséquences qu'auraient des frappes punitives, Bachar al Assad a ajouté : «Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui.» Et de prévenir : «Il ne faut pas seulement parler de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe. Or personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Un risque de guerre régionale existe.» Et d'ajouter : «Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi.» En évoquant le cas de la France qui se trouve en première ligne au côté de Washington pour mener une guerre contre son pays, le président Bachar al Assad a mis en garde contre une «politique hostile au peuple syrien». Il a jugé que «la France sera l'ennemie de la Syrie si elle participe à une intervention contre le régime de Damas». «Le peuple français n'est pas notre ennemi mais la politique de son Etat est hostile au peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l'Etat français changera de politique. Menaçant, le président syrien a ajouté « Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France.», dont le président s'est déclaré la semaine dernière «déterminé» à frapper le régime de Damas. «Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l'ennemi du peuple syrien.Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi.» a conclu Al Assad . R.I.