Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale contre le gouvernement de Damas. "Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe", a déclaré M. al-Assad au journal Le Figaro, mettant par ailleurs en garde contre "les répercussions négatives" de frappes "sur les intérêts de la France". Le président al-Assad a également mis en garde contre une "politique hostile au peuple syrien". "Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi", a-t-il dit en référence au soutien de la France à une frappe militaire contre Damas envisagée par les Etats-Unis. "Il y a aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France", a-t-il menacé. Le président François Hollande s'est déclaré la semaine dernière "déterminé" à frapper le gouvernement de Damas, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques le 21 août, accusations rejetées en bloc par les autorités syriennes. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama s'est dit prêt samedi à frapper le gouvernement syrien.