Résumé de la 4e partie Un fait divers presque banal était, en fait, un meurtre manqué qui marquait le début d'une longue série d'actes criminels. Cette dame de 83 ans vivait seule dans son modeste appartement de la rue Saulnier. En fin de matinée, elle rentra chez elle après avoir fait ses courses. Elle n'en ressortit plus. Selon toute vraisemblance, elle fut poussée à l'intérieur de chez elle au moment où elle ouvrait sa porte, puis elle fut battue et étouffée avec un oreiller. Son corps fut découvert peu de temps après, bâillonné et ligoté avec du cordon à rideau. On lui avait volé 200 ou 300 francs, le peu que contenait son porte-monnaie. Quatre jours passèrent. Le 9 octobre, les pompiers furent appelés sur les lieux d'un début d'incendie, à nouveau dans le XVIIIe arrondissement. Dans l'appartement à moitié calciné, ils découvrirent le corps, pieds et mains liés, de Suzanne Foucault, 89 ans. La vieille dame avait été assassinée, étouffée avec un sac plastique qui lui recouvrait la tête. On lui avait volé sa montre d'une valeur de 300 francs et 500 francs en argent liquide. Pendant près d'un mois, la série sembla s'interrompre. Mais le lundi 5 novembre, boulevard de Clichy, on trouva le corps de Iona Seigaresco, une institutrice à la retraite âgée de 71 ans. Elle avait été battue à mort après avoir été bâillonnée et ligotée avec du fil électrique. Le décès remontait au samedi précédent mais ne fut découvert que deux jours plus tard, par les enfants de la gardienne venus prendre un cours particulier avec l'institutrice. L'appartement était saccagé. Le ou les assassins avaient fait preuve d'une sauvagerie inouïe : la vieille institutrice avait le nez et la mâchoire fracturés et un foulard l'étranglait à moitié. L'autopsie révéla qu'elle avait toutes les côtes du côté droit brisées. La vieille dame, qui faisait ses courses invariablement tous les jours, vers 12h 30, avait été suivie. Cette fois, le crime avait «payé» : les assassins avaient ramassé 10 000 francs en bons du Trésor que Iona Seigaresco gardait chez elle. Deux jours plus tard, le 7 novembre, toujours dans le XVIIIe arrondissement, on trouva une quatrième victime. Alice Benaïm fut découverte, deux heures à peine après son assassinat, par son fils André, qui venait, comme tous les jours, déjeuner avec sa mère. La vieille dame de 84 ans avait visiblement été frappée au visage, rouée de coups et torturée. Son ou ses meurtriers avaient fait preuve d'un rare sadisme : ils lui avaient fait avaler de la soude caustique, sans doute pour lui faire avouer où étaient cachées ses économies. La bouche et la gorge brûlées, Alice Benaïm avait été ligotée avec du fil électrique et jetée sur son lit, bâillonnée avec une serviette-éponge. Elle mourut étranglée. Selon son fils, le butin ne dépassait pas les 400 ou 500 francs. Cette fois, un voisin prévint la presse. En quelques heures, photographes et journalistes furent sur les lieux. L'affaire, dévoilée au public, prit une envergure nouvelle. La presse consacra de nombreux articles à cette série noire, qui était loin d'être terminée. (à suivre...)