Rassemblement n La galerie d'art Asselah-Hocine abrite jusqu'au 14 septembre une exposition collective ayant pour titre «Trait d'union». Plurielle, variant d'aspect et d'imagination d'une peinture à l'autre, cette performance picturale organisée à l'initiative de l'établissement Arts et Culture, réunit dans un même espace des plasticiens de divers genres et générations. Sid-Ali Boukhalfa, plus connu pour son travail de sculpteur, participe à l'exposition par un tableau aux formes et aux couleurs typiquement méditerranéennes. Salah-Ahmed Bara expose, pour sa part, deux tableaux de dimension moyenne représentant dans un style «naïf» et avec un sens certain de la couleur, un groupe de femmes musiciennes de l'Est algérien «fkairate». Samira Bara, la sœur de ce dernier, participe à l'exposition avec une nature morte florale. Sa création reflète sa force expressive ainsi que son imagination fertile. De son côté, Badreddine Bididi expose trois tableaux aux thèmes bucoliques (Les deux bergères, Paysage paisible et L'Allée des roseaux). Ses toiles expriment une vision artistique personnelle. Plasticien atypique, il donne naissance, grâce à sa création, à une œuvre picturale d'une profondeur exceptionnelle digne d'admiration. Ses tableaux portent un message de paix, d'amour, mais aussi des interrogations. Si Samia Hamici expose trois tableaux de genre classique, Rachid Djellal, quant à lui, explore les possibilités de l'abstrait et du semi-figuratif. Artiste peintre de renom, Noureddine Chagrane, dont la participation est symbolique se voulant un encouragement et un soutien aux jeunes créateurs puisqu'il fait le lien générationnel entre sa génération et les jeunes artistes, n'a pas donné de titre à ses deux tableaux. Cela n'est pas fortuit, le but étant de laisser le public en choisir un. C'est dire que le plasticien veut impliquer le regard dans son travail. Il est à noter que les jeunes artistes peintres sont unanimes à saluer cette initiative qui leur a permis d'exposer aux côtés de leurs aînés. «Nous espérons que ces expositions ne soient pas conjoncturelles pour nous permettre de faire connaître nos œuvres et bénéficier de l'expérience des plasticiens déjà reconnus», souligne-t-on. Omar Khiter, responsable de la galerie en question, affirme, à propos de l'exposition et du programme mis en œuvre, que cette manifestation est la première, après le retour des vacances d'été. Elle inaugure un cycle d'autres activités similaires qui sont d'ores et déjà au programme. L'exposition, soutient-il, s'inscrit dans le cadre du programme tracé pour l'année courante. «C'est une expression collective, dont les thématiques sont riches», dit-il, avant de préciser que cette activité a réuni de jeunes artistes peintres et des plasticiens connus. «Il y a une diversité dans l'expression picturale, selon que les exposants soient des anciens ou des nouveaux. On trouve de l'huile sur toile, sur carton, technique mixte, de l'aquarelle et du sable», ajoute-t-il. Autant de diversité que de tendances caractérisant l'exposition : «Trait d'union» au style et à l'originalité apparaît comme un vaste melting-pot de sensibilités singulières. Yacine Idjer