Qu'il pleuve, qu'il neige, ou qu'il vente, ou alors sous un soleil torride, nous les voyons sur les trottoirs de nos villes, villages ou sur les bords de routes, vous tendre, qui un objet, qui un fruit, un légume, vous invitant à l'acheter. Le font-ils de gré ou de force ? Pour ces «petits», pas plus hauts que trois pommes, le 1er juin ne représente rien si ce n'est une journée comme tant d'autres pour vendre leurs marchandises et ne pas rentrer «bredouilles» à la maison. Ils doivent «subvenir» aux besoins de leur famille, à la place de leurs parents qui auront honte d'être vus dans ces situations. Les enfants émargent au monde des adultes où des affairistes sans scrupules qui profitent de leur innocence, de leur faiblesse, de leur situation et organisent leur traite à une échelle planétaire. Effectivement, il existe une demande d'enfants comme main-d'œuvre bon marché ou à des fins d'exploitation sexuelle. Souvent, ces enfants et leur famille ne sont pas conscients des dangers, convaincus que la chance de décrocher un emploi, même en dehors de leur village natal, est simplement signe d'une vie meilleure. Face à ce constat pas du tout «rose», faut-il rester les bras croisés et se cacher derrière la fatalité ? «Les enfants n'ont pas à payer le prix de l'incompétence ou de la déviance des adultes. Qu'ont-ils fait pour mériter tant d'ingratitude, eux qui sont nés pour être heureux ?», s'interroge le président de l'Association de prévention et de soutien à la jeunesse. Et d'ajouter : «L'adulte sait que ce petit être est fragile tant physiquement que moralement et qu'il est de son devoir de le protéger contre son insouciance qui l'expose souvent à des dangers et contre les comportements nuisibles de certains adultes inconscients afin de lui assurer un développement correct et harmonieux.» Est-ce trop demander ? R. K.