Echec En concédant le nul (0 à 0), hier à Annaba face à l?Angola, les Verts ont complètement raté leur entrée en la matière pour la double course CAN et Mondial-2006. Le résultat d?hier n?est pas de bon augure dans la perspective d?une qualification au Mondial allemand, même si rien n?est encore joué puisqu?il reste aux Algériens à disputer neuf rencontres dont quatre à domicile (Gabon, Zimbabwe, Rwanda et Nigeria) et cinq déplacements. Quatre ans après le nul contre le Sénégal (1 à 1) qui a largement compromis les chances de l?Equipe nationale de se qualifier au Mondial coréo-japonais de 2002, l?histoire se répète face à un adversaire angolais souvent difficile à manier. Rappelons-nous : les Verts avaient souffert à deux reprises pour écarter les Palancas Negras de la route de la Coupe du Monde-1986 et de la CAN-2002. Pourtant, les Algériens nourrissaient de grands espoirs de débuter les qualifications à la 18e édition de la phase finale de la Coupe du monde par une victoire face aux Angolais. Mais la détermination des Verts s?est heurtée à un excellent adversaire, bien organisé et pratiquant un jeu intelligent fait d?un pressing constant sur le porteur du ballon et des contres rapides qui ont failli, à deux ou trois reprises, faire mouche. Devant une affluence record que jamais le stade du 19-Mai-56 n?a eu à contenir, le match débuta par deux chaudes alertes signées Cherrad qui auraient pu faire basculer la partie. D?abord, il y a ce retourné à la 1? qui a frôlé la transversale à la suite d?un centre de Belmadi, puis ce pressing sur le gardien Joao Ferreira (2?) qui l?a presque poussé à la faute irréparable. Ces deux occasions vont se révéler deux feux de paille puisque les coéquipiers d?un Belmadi mal inspiré finiront par ranger leur football, laissant le soin aux Angolais de se réorganiser et de tisser leur toile d?araignée autour de chaque joueur algérien. La première tentative angolaise interviendra à la 23?, mais le gardien Benhamou se couche sur un tir mal appuyé de Santos Federico. Une minute après, le défenseur Antar Yahia cédera sa place à Aribi à la suite d?un choc avec le gardien angolais. Premier coup dur pour les hommes de Waseige qui aurait préféré garder une carte supplémentaire de remplacement. Bien que gênés par des Angolais plus en jambe, les coéquipiers de Ziani tentent tant bien que mal de trouver des solutions en attaque ; comme cette action à la demi-heure de jeu qui vit Belmadi lancer Cherrad dans la surface de réparation, mais dont le tir rase le montant gauche de Joao Ferreira. Le même Belmadi, sur coup-franc cette fois, lève trop sa balle au-dessus des buts angolais (39?). Dans le temps additionnel, le capitaine Figueredo a failli tromper la vigilance de la défense algérienne restée figée sur une balle arrêtée venant du flanc gauche. De retour des vestiaires, les Angolais restent dangereux au moment où les Verts cafouillent leur football et ont du mal à trouver la bonne faille pour débloquer une situation qui devenait de plus en plus inextricable au fil des minutes, malgré l?incorporation de Badache à la place de Kerkar. Dos Santos (49?) et Noberto (60?) feront froid dans le dos des Algériens lorsqu?ils sont passés à deux doigts d?ouvrir la marque. Sentant ses protégés bousculés, le public en or de Annaba donnera de la voix surtout après l?entrée d?Achiou, le sauveur de Sousse. Mais encore une fois, ce sont les Angolais qui ont failli marquer lorsque le diable de Noberto chipe la balle à Zafour et va face à Benhamou, mais le retour du défenseur kabyle sauve miraculeusement la baraque (78?). A partir de ce moment, les Algériens se portent carrément à l?attaque jetant toutes leurs forces dans la bataille. Les Angolais reculent d?un cran et défendent crânement leur acquis. Badache hérite d?un joli caviar de Mansouri (87?), mais rate lamentablement son coup de tête alors que le cadre lui était grand ouvert. Le Blidéen, très sollicité, loupe une autre balle de but à l?ultime minute quand sa tête passe au-dessus de la transversale. Auparavant, Arrache voit son tir foudroyant repoussé par le gardien Ferreira. Le réveil algérien vient un peu trop tard, car l?arbitre tunisien M. Daâmi se résigne à mettre fin aux débats après trois minutes de temps additionnel. Les protégés de Waseige, à qui il reste un gros travail de redressement, laissent passer une bonne occasion d?entamer favorablement ces qualifications au Mondial-2006. Décidément, la mission des Verts s?annonce extrêmement compliquée avec les prochains déplacements au Zimbabwe (le 20 juin, à Harare) et au Nigeria (le 4 juillet, à Abuja).