Déclaration n «Il faut être vigilant et nous faisons face à nos responsabilités pour protéger notre pays», a souligné le ministre des Affaires étrangères. «Nous travaillons avec les Libyens, les Maliens, les Tunisiens, les Nigériens et les Mauritaniens, mais aussi avec les pays du champ et du Sahel », a ajouté Mourad Medelci hier lundi lors de son passage au journal télévisé de Canal Algérie. Il s'agit pour le ministre des Affaires étrangères, d'intégrer «cet espace à sécuriser dans un environnement beaucoup plus large, englobant l'ensemble des pays sahélo-sahéliens». «L'objectif de l'Algérie pour les pays du champ et les pays de l'espace sahelien consiste à travailler sur le renseignement et soutenir chacun des pays, dans les dispositions qu'il prend, pour assurer ses propres frontières », a- t-il dit. Dans le même sillage, Medelci a considéré que le concept du terroriste jihadiste a changé dans la mesure où les pays font face désormais à un nouveau terrorisme. Il a estimé en outre que les pays du voisinage, du champ et de la région du Sahel «y feront face sans la volonté d'exclure qui que ce soit». « Ce qui doit nous réunir, c'est la raison, l'intelligence commune et la volonté de donner une réponse aux attentes des populations de la région», a ajouté le ministre, soulignant qu' «ensemble nous serons en mesure de neutraliser le terrorisme, pas par des moyens armés uniquement mais aussi par des moyens de compréhension et pédagogiques, c'est-à-dire la défense par nous-mêmes et du peuple contre le terrorisme». Rappelant que l'Algérie a pour vocation de mettre ses services chargés de la sécurité en synergie et en intelligence commune avec les autres pays, dans le respect de ses principes, il a relevé qu'il y a des dispositions opérationnelles avec les pays voisins qui sont en train de gagner en intensité et en efficacité. « Nous ne pouvons pas dire que nous avons atteint l'optimum, mais nous devons encore travailler pour faire en sorte que la violence terroriste recule», a-t-il soutenu, estimant qu'aucun pays n'est à l'abri du terrorisme, «lequel est aujourd'hui associé insidieusement au crime organisé et au trafic des êtres humains et de drogues». Sur la situation au Mali, Medelci a insisté sur l'importance de la stabilité qui devrait passer par le développement des régions nord de ce pays. «Il y a une certaine amélioration de la situation sécuritaire au Mali, ce qui donne la possibilité de surmonter la crise», a-t-il assuré, saluant l'organisation de l'élection présidentielle malienne qui s'est déroulée, selon lui, «sans incidents majeurs». Il a estimé qu'il fallait «accompagner, dans le cadre de la souveraineté malienne, ce nouveau gouvernement qui veut surmonter cette crise». A.B