Reproduction n Une centaine de jeunes outardes ont été lâchées hier, mardi, dans la région de Zeboudj, dans la commune de Brezina. Troisième du genre, l'opération, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération algéro-émiratie, vise, parmi ses objectifs, la protection de cette espèce d'avifaune menacée d'extinction, a indiqué le directeur général des forêts (DGF). Cette opération s'inscrit au titre du programme de préservation des réserves naturelles, conformément au programme national du renouveau rural, qui a donné lieu, ces trois dernières années, au lâcher de 1 500 jeunes outardes, 700 en 2011 et les 800 autres en 2012, a expliqué Mohamed-Seghir Noual. Ce lâcher fait partie d'une tranche de 1 000 oiseaux à libérer, selon le même responsable qui annonce, à ce propos, un programme prévoyant le lâcher, annuellement, de quelque 5 000 jeunes outardes, dans les prochaines années. Le représentant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural s'est, pour sa part, félicité de la coopération algéro-émiratie en matière de développement et de préservation de l'avifaune et d'encouragement de sa reproduction, qualifiant cette expérience de réussie, au regard des résultats obtenus ces dernières années. Le représentant du Centre émirati pour la reproduction et la protection de la faune (CERPF), Sayed Mohamed, a estimé que l'opération, amorcée en 2007, a pris forme sur la base d'expériences étrangères, ainsi que de la contribution d'une université britannique spécialisée en écologie et d'une organisation mondiale pour la préservation de l'outarde. Créé en 2007 dans la commune de Labiodh Sidi Cheikh, en vertu d'un arrêté interministériel le centre émirati pour la reproduction et la protection de la faune (CERPF), qui est entré en exploitation en 2007, s'étend sur une surface de 400 hectares, selon la Conservation des forêts de la wilaya d'El-Bayadh. La collecte des œufs et des poussins d'outardes a donné lieu, lors de la saison 2007-2008, à la reproduction de 245 oiseaux du genre. Il faut savoir que l'année 2011 a marqué le début de l'opération de lâcher d'outardes en milieu naturel. L'outarde houbara, cet oiseau d'à peu près deux kilos, est depuis des années l'objet de chasse illégale des braconniers du Golfe, et ce, en raison des vertus aphrodisiaques de son foie. Le massacre de la houbara a suscité ces dernières années une grande polémique dans la wilaya d'El-Bayadh. Sur cette question Mohamed- Seghir Noual dira : «Il n'est pas question de chasse illégale de cet oiseau, ni aujourd'hui ni demain et la zone est sécurisée par les brigades forestières». R. L. / APS